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Cycle de conférences : Quand les experts d’Al Akhawayn décortiquent la crise migratoire…

© D.R

La migration touche 258 millions d’individus à travers le monde. Le phénomène est complexe et intègre plusieurs composantes. L’Université Al Akkhawayn y a consacré deux journées, les 25 et 26 mai, pour décortiquer le sujet et donner l’occasion aux étudiants de prendre conscience des enjeux de cette question cruciale.

L’Université Al Akhawayn à Ifrane a organisé, les 25 et 26 mai, la conférence annuelle des Sciences sociales. Cette sixième édition a permis de faire un décryptage de la question de la migration, donnée actuelle incontournable. Les chiffres sont têtus. Le dernier rapport sur la migration internationale de l’ONU fait état de 258 millions d’individus, soit 3,5% de la population mondiale qui vivent dans d’autres pays que les leurs en 2017. Et 25 millions d’entre eux sont des réfugiés. La crise migratoire et ses conséquences fait quotidiennement la Une des les médias.

Et c’est bien dans cette optique que l’Université Al Akkhawayn a choisi d’aborder la thématique en retenant plusieurs axes (voir encadré). Une manière de sensibiliser les étudiants de l’université à une question cruciale et complexe aussi.

Ce fut l’occasion pour les experts de rappeler que «les populations s’inquiètent de l’impact de la migration internationale sur leur société et leur identité tandis que les dirigeants politiques, préoccupés par les conséquences sécuritaires, continuent d’instaurer des politiques migratoires de plus en plus restrictives».

La priorité des chercheurs en sciences sociales est donc d’étudier chaque aspect du phénomène, ses impacts sur le développement économique, social et humain, son importance pour les relations de genre et les dynamiques familiales ainsi que son intersection avec les changements climatiques. Au Maroc, le phénomène s’est intensifié durant les années 2000 puisque le pays a eu, au fil des ans, une position de transit surtout pour les étrangers. La nouvelle politique migratoire du pays, lancée en 2013, devant contribuer à changer le paradigme de la migration. Et c’est dans ce sens que la contribution des chercheurs est capitale pour enrichir les connaissances des étudiants sur le phénomène migratoire et les enjeux qui en découlent et ce, autant au Maroc qu’ailleurs dans le monde.

La veille de la conférence, les organisateurs avaient, justement, organisé des ateliers sur les stratégies de recherche et de publications destinées aux jeunes chercheurs en général, et aux doctorants en particuliers.

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Axes retenus

  L’histoire de la migration et les migrations à travers l’histoire

• Les itinéraires migratoires

• Les migrations et la vie familiale, les enfants et la migration

• Genre et migration

• Identité et migration

• Le travail migratoire, les travailleurs et la migration

• Migration et développement

• Migration et question religieuse

• La «fuite des cerveaux»

• Migration et intégration sociale

• Les communautés issues de la migration, migrants de première, de deuxième et de troisième générations

• La migration dans la vie politique nationale et internationale

• Les représentations (discours, média, art, littérature, cinéma, etc.) de la mobilité humaine

  Les politiques de la migration, les lois sur la migration internationale

• Migration et droits humains

• Des visas et des murs : les obstacles juridiques et les politiques de la migration

• Les réfugiés et les personnes déplacées

• Migration et sécurité internationale, la sécurisation de la migration

• Migration et changements climatiques

• L’engagement des associations, des ONG et de la société civile

  Communication et réseaux transnationaux

• Migration, mondialisation et dynamiques transnationales

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