La logistique est un domaine sensible. Il est le gage de la sécurité et de l’optimisation du facteur de production quel que soit le secteur d’activité de l’entreprise. Au Maroc, il y a à peine moins d’une décennie que le métier a eu toute son importance. Preuve en est les différentes formations en master dédiées à ce domaine. Mais au bout du compte les lauréats attestent pour la plupart que les métiers de la logistique sont difficiles dans la responsabilité et dans le rythme de travail. Pour les femmes, ce métier n’est pas évident compte tenu des engagements familiaux qu’elles supposent avoir en parallèle. Les sociétés, par ailleurs, qui recrutent le plus dans la logistique sont plus celles qui évoluent dans le déplacement de flux de matières d’une manière générale.
Dans sa définition première, la logistique est en effet «l’activité qui a pour objet de gérer les flux physiques d’une organisation, dans le but de mettre à disposition les ressources correspondant à des besoins déterminés. Et ce, en respectant les conditions économiques prévues, le degré de qualité de service attendu, les conditions de sécurité et de sûreté réputées satisfaisantes».
La logistique se rattache également à la gestion des flux de données informatives ou financières d’où la sensibilité du domaine. En clair, la logistique est nécessaire dans toutes les structures et pas forcément juste dans les entreprises où la matière première est au cœur de l’activité c’est-à-dire dans le négoce.
Ses bénéfices sont multiples. «La logistique permet en effet l’’intégration de deux ou plusieurs activités dans le but d’établir des plans, de mettre en œuvre et de contrôler un flux efficace de matières premières, produits semi-finis et produits finis, de leur point d’origine au point de consommation. Ces activités peuvent inclure le type de service offert aux clients, la prévision de la demande, les communications liées à la distribution, le contrôle des stocks, la manutention des matériaux, le traitement des commandes, le service après-vente et des pièces détachées, les achats, l’emballage, le traitement des marchandises retournées, la négociation ou la réutilisation d’éléments récupérables ou mis au rebut, l’organisation des transports ainsi que le transport effectif des marchandises, ainsi que l’entreposage et le stockage».
C’est tout ceci la logistique. Et le bon manager devra valoriser cette fonction au sein de l’entreprise car elle permet d’augmenter justement sa rentabilité.
S’en défaire serait préjudiciable et les résultats pourront s’en trouver malmenés dans le sens contraire de la profitabilité. Les enjeux sont clairs. A l’armée, dans le négoce, les BTP et même dans les entreprises de service, la logistique a toute sa place.
Une taupe à chasser ! L’espionnage dans l’entreprise est condamnable à plus d’un titre. Déjà celui qui se prête au jeu en échange de monnaies sonnantes et trébuchantes finit par se faire prendre la main dans le sac un jour ou l’autre… Le commanditaire très souvent invisible et tirant les ficelles se délecte des informations bonnes ou mauvaises, fausses ou vraies, vérifiées ou non vérifiées pour créer son territoire et profiter des opportunistes au détriment des intérêts de l’entreprise. Revenir aux principes et valeurs clairement spécifiés dans la charte de l’entreprise est une évidence. Car il s’agit de la seule arme des honnêtes personnes qui contribuent à la valeur ajoutée de l’entreprise et espèrent un jour être rétribués pour leur labeur. Les certitudes quant à la gratification demeurent, toutefois, réelles quand on sait que la PME est gérée encore par des managers pas forcément imprégnés par le management moderne. Il est clair que les nouvelles données dues à un marché concurrentiel de plus en plus acerbe pointé par des exigences de respect des normes de qualité et de déontologie permettent de forcer ces mêmes managers à structurer l’entreprise. Dès lors que le processus de gouvernance est mis en route, les personnes viles et sans appartenance à la culture de l’entreprise n’ont plus leur place. Quitter le navire devient la seule et unique porte de sortie. D’ailleurs leur commanditaire trop sûr de son pouvoir leur tournera assurément le dos sans crier gare. Les reniant dans leurs démarches incertaines car dénuées de fondement purement professionnel, ces personnes s’oublieront dans leur commérage et colportage et de ce fait n’auront plus de raison d’être dans l’entreprise. Justifier leur salaire devient impossible dans une logique de professionnalisme engagée. Les faits sont têtus. Certaines activités professionnelles sensibles à ces infiltrations doivent mettre, sans plus tarder, les garde-fous nécessaires pour contrecarrer l’action malfaisante qui risque de porter préjudice à la structure visée. Le manager doit y veiller scrupuleusement. |
