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Attaque de Rouen, un des auteurs était inculpé pour avoir tenter d’aller en Syrie

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La France s’interroge encore plus sur sa politique antiterroriste. Meurtrie, la société française est menacée de se fracturer davantage.

Telles est le climat en Hexagone moins de deux semaines après le carnage de Nice (84 morts) et au lendemain de l’attaque menée mardi 26 juillet 2016 par des combattants de Daech qui on égorgé un prêtre dans son église.

Opérée mardi à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans la banlieue de Rouen (nord-ouest), cette attaque est la première contre un lieu de culte catholique en Europe.

«Attaquer une église, tuer un prêtre, c’est profaner la République qui garantit la liberté de conscience», a réagi mardi soir le président François Hollande, appelant à nouveau les Français à ne pas se diviser. Vivement critiqué par l’opposition depuis l’attentat de Nice, le président Holland le président Hollande a réitéré «la détermination absolue» du gouvernement à lutter contre le terrorisme.

L’attaque a rapidement été revendiquée par Daech qui s’est aussi appropriée les deux récents attentats en Allemagne. Un des deux jihadistes, Adel Kermiche, 19 ans, originaire de la région, était déjà inculpé pour avoir tenté à deux reprises, en 2015, de se rendre en Syrie. Il était assigné à résidence avec un bracelet électronique depuis mars, après une dizaine de mois en prison.

Le deuxième assaillant n’est pas encore identifié formellement.

D’après le procureur de Paris chargé de l’enquête, François Molins, les deux jihadistes, «porteurs d’armes blanches, ont surgi, mardi vers 07H30 GMT, en pleine messe, dans l’église pendant la messe matinale et pris en otages six personnes», dont le père Jacques Hamel, un prêtre octogénaire qu’ils ont égorgé.

Un autre otage a été grièvement blessé, mais son pronostic vital n’est pas engagé.

Après une tentative de négociation interrompue, les policiers d’élite sur place ont renoncé à donner l’assaut, trois otages se trouvant en position de boucliers humains.

Les jihadistes ont été neutralisés par la police au moment où ils sont sortis sur le parvis de l’église en clamant «Allah Akbar».

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