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PPS : Une alliance avec les partis ou avec les personnes !?

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Le PPS prend ainsi de court tous les observateurs de la scène politique y compris ses propres alliés au sein de la majorité pour des motivations et des raisons dont seule la direction actuelle du parti a le secret.

Alors que les relations entre les composantes de la majorité se dirigeaient vers l’accalmie, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a jugé bon d’effectuer une sortie pour le moins incompréhensible, voire hasardeuse. Dans un communique publié à l’issue de la réunion hebdomadaire, le parti du livre a distribué des accusations envers des «parties qui auraient failli à leur devoir constitutionnel». Le PPS prend ainsi de court tous les observateurs de la scène politique y compris ses propres alliés au sein de la majorité pour des motivations et des raisons dont seule la direction actuelle du parti a le secret.

Le timing de la sortie et la teneur des messages véhiculés par le communiqué sont loin d’être innocents pour ainsi dire. Sinon comment comprendre et expliquer le fait que les «camarades» aient gardé un silence religieux lorsque le chef de la majorité et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Saâd Eddine El Othmani, subissait des attaques de partout y compris dans son propre parti? Mais dès que l’ancien chef de gouvernement a décidé de rompre son silence et effectuer une sortie médiatique alors qu’il n’assume aucune fonction officielle ni dans son parti ni au sein d’une quelconque institution gouvernementale, le parti communiste est alors très vite sorti de sa longue hibernation pour publier un communiqué officiel distribuant à gauche et à droite les leçons et accusations. Cette position pousse à formuler plusieurs interrogations sur les motivations réelles du secrétariat général de ce parti à quelque temps d’un congrès national décisif.

Le PPS est-il lié par une alliance avec des formations politiques, des institutions ou plutôt une alliance de gré à gré avec des personnes, en particulier une seule personne ? La sortie de cette formation et de sa direction aurait été plus bénéfique si elle avait eu lieu dans le cadre de la majorité et ses institutions. Si le PPS se soucie réellement de cette majorité et du bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, pourquoi les «camarades» n’ont-ils pas bougé le petit doigt lorsqu’un ancien chef de gouvernement critiquait ouvertement dans un rassemblement public des membres du gouvernement et de la majorité? De telles déclarations ne méritent-elles pas un communiqué ou même une critique ? Cette sortie ne menace-t-elle pas le bon fonctionnement d’une institution constitutionnelle comme le gouvernement? Une chose est sûre en tout cas. Une telle sortie rend la situation actuelle beaucoup plus indéchiffrable même pour les initiés de la politique nationale. Un ancien chef de parti effectue une sortie avec son lot d’accusations puis il est suivi par un autre parti membre de la majorité gouvernementale qui lance à son tour de nouvelles accusations. Ce cheminement des faits n’est pas un simple hasard du calendrier. A moins que les auteurs ne préparent déjà un scénario bien particulier.

3e mandat : Benabdellah entretient le flou

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) est en pleins préparatifs de son 10ème congrès national qui doit avoir lieu en mai prochain. Le parti doit au cours de cette manifestation, qui se tiendra du 11 au 13 mai prochain, élire un nouveau secrétaire général. Alors que Mohamed Nabil Benabdellah, l’actuel secrétaire général, a déjà épuisé deux mandats consécutifs à la tête du parti, le flou entoure encore son avenir au PPS.

Certains proches de Benabdellah ne cachent pas leur soutien à un troisième mandat consécutif pour ce dernier. Il faut préciser cependant que le principal concerné garde le silence sur ses projets pour le 10e congrès national du PPS. Certaines sources affirment que le secrétaire général actuel n’attendra pas le prochain congrès pour dévoiler ses ambitions et ses projets au grand jour. Reste à savoir si les «camarades» vont accepter de garder la même direction au prochain congrès.

Une chose est sûre en tout cas, les responsables disent que pour la première fois depuis la création de la formation au livre, une commission préparatoire a été créée pour préparer l’échéance du mois de mai prochain.

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Un parti dans tous les gouvernements depuis 1998

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a participé à tous les gouvernements depuis l’expérience de l’alternance conduite par Me Abderrahmane El Youssoufi en 1998. Depuis cette date, le PPS n’est jamais sorti de la majorité, participant à tous les gouvernements successifs.

Ces dernières semaines, le parti du livre a été propulsé sur le devant de la scène en raison du limogeage de deux de ses ministres dans le gouvernement actuel, en l’occurrence El Houcine Louardi, ancien ministre de la santé, et Mohamed Nabil Benabdellah, ex-ministre de l’aménagement du territoire national, de l’habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville. Ces derniers viennent d’être remplacés  par Anas
Doukkali et Abdelahad El Fassi respectivement ministre de la santé et ministre de l’aménagement du territoire national, de l’habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville.

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