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Droits des enfants : Le constat alarmant de l’Unicef

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Abandon scolaire, travail domestique, mariage des mineurs …

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300.000 enfants abandonnent l’école chaque année pour des raisons diverses bien que l’accès au primaire soit aujourd’hui quasi généralisé.

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L’Unicef tire la sonnette d’alarme sur la situation des droits des enfants. L’instance onusienne a profité de la journée mondiale de l’enfant pour donner un aperçu des nombreux défis auxquels le Maroc doit faire face en matière des droits de l’enfant.

A commencer par l’éducation. La représentante de l’Unicef au Maroc, Giovanna Barberis, a fait savoir que presque 300.000 enfants abandonnent l’école chaque année pour des raisons diverses bien que l’accès au primaire soit aujourd’hui quasi généralisé. Celle-ci a aussi relevé que moins de 50% des enfants dans le milieu rural, et particulièrement les filles, jouissent de leur éducation secondaire qualifiante. En matière de santé, il faut relever qu’en dépit des avancées, le milieu rural continue d’afficher des taux de mortalité des enfants supérieurs à la moyenne nationale et avec un écart important par rapport au milieu urbain.

En 2018, la mortalité des enfants de moins de cinq ans dans le milieu rural s’est élevée à 25,99 décès par mille naissances vivantes contre seulement 18,81 en milieu urbain, ce qui représente un écart de 7 points. Les pourcentages des accouchements assistés varient de 96,6% dans le milieu urbain contre 74,2% dans le rural.  Notons également que le taux de recours à la consultation prénatale à une visite est de 95,6% en milieu urbain contre seulement 79,6% en milieu rural. D’autres défis continuent de persister, notamment dans le domaine du travail des enfants. La représentante de l’Unicef au Maroc a appelé le gouvernement à éradiquer le recrutement des enfants en tant que travailleurs domestiques. «Nous saluons l’adoption de la nouvelle loi qui encadre cette question.

L’enjeu aujourd’hui est de la mettre effectivement en application et de mettre fin par la suite au recrutement de tout enfant en tant que travailleur domestique», a-t-elle indiqué. L’autre défi majeur a trait au mariage des mineurs. Mme Barberis a appelé à «l’urgence de permettre aux enfants l’accès à tous leurs droits de manière à ne pas les exposer au risque de mariage. Avant 18 ans, un enfant doit être en train d’apprendre pour préparer son projet de vie».

Pour conclure, celle-ci a affirmé que l’organisation onusienne «demeure sereine quant à la capacité du Maroc d’élaborer des réponses intégrées pour répondre à ces défis», soulignant que le Royaume «s’est inscrit dans d’importants processus de réformes» que l’Unicef continuera «d’appuyer pour que tous les enfants puissent profiter des fruits de ces actions».

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