«Nous ne devons ménager aucun effort entre nos deux rives afin de faire de la migration de travail un moyen de lutte efficient contre l’immigration clandestine», a affirmé le ministre dans une allocution prononcée à l’ouverture d’une séance de travail à Cartaya, à l’occasion de la visite qu’effectue une délégation marocaine dans cette région pour s’enquérir des conditions de travail des saisonnières marocaines dans les champs de la province de Huelva. Jamal Rhmani a souligné à cet égard la nécessité « impérieuse » de la mise en oeuvre d’une approche de développement équilibrée dans le traitement de la question migratoire, dans le but de favoriser les flux migratoires dans tous les sens. Il a évoqué dans ce cadre l’accord de main d’oeuvre signé en 2001 entre le Maroc et l’Espagne, un accord « exemplaire » au niveau international vu qu’il trouve ses fondements dans « la convergence et la synergie bilatérales » des actions communes entre les deux Royaumes en matière de gestion des flux migratoires aux fins de travail.
Le ministre a salué à cet égard le «dynamisme» de cet accord, qui s ‘est traduit, a t-il ajouté, par des partenariats pour le recrutement des candidats marocains saisonniers et permanents dans différents secteurs. Il a cité dans ce cadre l’importance du partenariat entre l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) et la Mairie de Cartaya dans le cadre du projet AENEAS (Programme de gestion intégrale de la migration saisonnière) qui a permis jusqu’à présent le recrutement de quelque 13.000 agricultrices marocaines.
De son côté, Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, a estimé que ce projet constitue un exemple réussi de l’intégration des marocains dans la société espagnole, tout en se félicitant des efforts fournis par la Mairie de Cartaya en faveur de la communauté marocaine établie dans cette ville.
Il a ajouté que AENEAS est un projet «exemplaire et courageux», vu ses résultats «positifs et bénéfiques» tant pour le Maroc que pour l’Espagne et la transparence dont il a fait montre. M. Ameur a souligné que ledit projet s’inscrit en droite ligne avec les recommandations du dialogue euro-africain dans lequel Rabat et Madrid ont joué un rôle prépondérant, au moment où certaines voix s’élèvent contre la migration en tant que source de problèmes et d’insécurité.