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La navette d’Erramach entre Rabat et Tétouan

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Trois personnes poursuivies dans le cadre de l’affaire Mounir Erramach ont nié, au cours de l’audience de mardi, avoir jamais eu une quelconque relation avec ce dernier. Il s’agit de Mohamed El Khadli (président de la commune Oulad Frej), Mohamed Yaâkoub (commerçant) et Mohamed El Ouazzani, alias Nini (commerçant). Ils ont également nié au cours de la même audience avoir remis des pots-de-vin à des responsables de la Sûreté nationale.
Au terme de son audience mardi, la CSJ a décidé de poursuivre mercredi l’audition de cinq magistrats poursuivis dans l’affaire Mounir Erramach et ses co-accusés. Deux de ces cinq magistrats, accusés de corruption, sont en liberté provisoire.
Dans le cadre de la même affaire, il convient de rappeler que la Cour spéciale de justice avait décidé, il y a plus d’une semaine, d’accorder la liberté provisoire à quatre prévenus poursuivis avec treize autres personnes en état d’arrestation et de ne pas tenir compte des procès-verbaux établis par l’Inspection générale du ministère de la Justice. La CSJ avait déjà accordé, au cours de précédentes audiences, la liberté provisoire à 15 prévenus, dont cinq lors de l’enquête préliminaire.
Les quatre prévenus, bénéficiaires la semaine dernière de la liberté provisoire sont Y.B (capitaine des FAR), A.B (officier de police), Y.H (officier principal de police) et A.B (commissaire principal de police). Quant à la décision de ne pas prendre en considération les procès-verbaux qui ont été établis par l’Inspection générale du ministère de la Justice et présentés par le Parquet général dans l’affaire Mounir Erramach et compagnie, elle ne fait plus de remous dans les milieux des observateurs.
Plusieurs d’entre ces derniers avaient exprimé leur scepticisme envers cette annulation des procès verbaux qui, selon eux, ont été l’une des causes de la poursuite d’un certain nombre de magistrats. Sauf que l’un des avocats de Mounir Erramach, Abdelkader Essaban en l’occurrence, explique autrement cette donne en déclarant que «la poursuite des magistrats n’a rien à voir avec les procès-verbaux en question. Je trouve que cette déduction est insignifiante devant une affaire aux dimensions bien plus compliquées».
Les personnes impliquées dans cette affaire sont plus d’une trentaine dont de hauts responsables de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie royale et de l’Administration des douanes, ainsi que des magistrats, un greffier et des hommes d’affaires.
Cela fait maintenant plus de sept mois lorsque des démêlés avaient eu lieu entre deux bandes d’individus à Tétouan. Un incident qui a permis aux enquêteurs de débusquer un réseau criminel opérant sous la houlette du dénommé Mounir Erramach qui a été déféré en compagnie de dix-sept autres personnes à la Cour d’appel de Tétouan pour « association de malfaiteurs, trafic de drogue à l’échelle internationale dans le cadre d’un réseau organisé, tentative d’homicide avec préméditation, détention d’armes sans autorisation et débauche ».
Depuis, l’affaire a pris une grande envergure compte tenu du nombre et des statuts de plusieurs personnes poursuivies pour différents chefs d’accusation.

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