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Le Maroc, d’un pays de transit à un pays d’accueil

© D.R

Le Royaume s’est doté d’une politique migratoire pour mieux répondre aux besoins d’immigrés et demandeurs d’asile

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Les refus de demande

de régularisation ont concerné une minorité souvent en raison de l’incapacité du migrant de fournir des informations précises sur son identité ou son pays d’origine.

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Longtemps considéré comme un pays de transit, le Maroc est devenu depuis plusieurs années un pays d’accueil d’immigrés provenant de l’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient mais aussi de plus en plus d’Asie et d’Europe. Et c’est pour mieux répondre aux besoins de cette population que le Royaume s’est doté d’une stratégie nationale d’immigration et d’asile. C’est dans ce cadre que le pays vient de lancer une deuxième phase d’intégration de migrants installés au Maroc. Démarrée il y a tout juste quelques jours, l’opération qui couvre toutes les régions du pays a permis de recevoir déjà des milliers de dossiers de ressortissants étrangers se trouvant en situation irrégulière sur le sol national. Il faut dire que la stratégie nationale a été adoptée sur la base de la Constitution du Royaume de 2011, les recommandations du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ainsi que les engagements internationaux du Maroc en matière des droits de l’Homme.

Cette stratégie a été élaborée dans un but d’assurer une intégration sociale réussie des migrants et réfugiés au Maroc avec la contribution des départements et institutions publiques concernés par la dimension migratoire. La vision stratégique marocaine en matière d’immigration et d’asile s’est déclinée en onze programmes d’actions concernant plusieurs domaines, à savoir l’éducation et culture, la jeunesse et sport, la santé, le logement, l’assistance sociale, la formation professionnelle et l’emploi. D’autres domaines comme la gestion des flux et la lutte contre la traite, la coopération et partenariats internationaux, le cadre règlementaire et conventionnel ainsi que la gouvernance et communication sont également concernés par la stratégie nationale. Les efforts du Maroc en matière d’intégration de migrants ont été à plusieurs reprises salués par ses partenaires étrangers.

Des efforts qui avaient d’ailleurs permis de toucher lors de la première opération d’intégration de migrants pas moins de 25.000 ressortissants étrangers. L’écrasante majorité des demandes lors de la première phase d’intégration avait été acceptée par les autorités marocaines. Les refus de demande de régularisation ont concerné une minorité souvent en raison de l’incapacité du migrant de fournir des informations précises sur son identité ou son pays d’origine. Il faut préciser que la commission nationale chargée de la régularisation et l’intégration des migrants est obligée de livrer la déclaration de leur avis dans un délai maximal de 2 mois, à compter de la date de dépôt du dossier avec justification en cas de refus. Une voie de recours a été prévue.

Selon certaines estimations non officielles, le nombre des personnes se trouvant en situation irrégulière sur le sol marocain oscillerait entre 10.000 et 15.000 personnes. Les migrants subsahariens restent majoritaires mais le nombre des réfugiés provenant de la Syrie en proie à une guerre civile depuis des années a sensiblement augmenté. Cela dit, des migrants européens se sont également installés au Maroc de façon irrégulière, notamment des citoyens espagnols. Leur nombre dépasserait aujourd’hui les 5.000 personnes.

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