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Quatre nouveaux sites de formation inaugurés par l’administration pénitentiaire

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Le Programme des Nations Unies appuie la réforme du système

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Le projet a été initié afin de promouvoir la tolérance au sein de la population carcérale en accompagnant les détenus à risque à travers deux processus d’inclusion sociale.

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Former les détenus pour une intégration plus facile au sein la société. Telle est la finalité du projet d’ «appui à la réforme du système pénitentiaire pour une meilleure réinsertion sociale» dont la deuxième phase a été lancée récemment. La nouvelle phase du projet a été inaugurée mardi dernier à la prison centrale de Kénitra. Un événement présidé par Mohamed Salah Tamek, le délégué général à la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), Tsuneo Kurokawa, ambassadeur du Japon au Royaume du Maroc, et  Philippe Poinsot, coordonnateur résident des Nations Unies et représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en présence de plusieurs partenaires du projet tels que la Rabita Mohammadia des ouléma. Celle-ci avait d’ailleurs appuyé la DGAPR au cours du projet dans la formation du personnel des établissements pénitentiaires et de conseillers religieux.

Quatre unités de formation ont été inaugurées dans différents établissements pénitentiaires. Ainsi, les sites bénéficiaires de ces formations sont Kénitra, Fès, Safi et Agadir. Pour ce faire, le programme a formé dans une première phase 40 membres du personnel de prison et de conseillers religieux, ainsi que 16 formateurs d’éducateurs pairs et plus de 220 éducateurs. Ces formateurs seront chargés à leur tour de sensibiliser pas moins de «22.000 détenus pairs». La mise en œuvre de cette nouvelle étape du projet a l’ambition de multiplier les chances de réinsertion des détenus à travers la formation professionnelle. Dans son intégralité, le projet est d’une durée d’un an et d’un budget global de 864.000 de dollars. Le projet a été élaboré dans le cadre d’un partenariat entre la DGAPR et le PNUD, avec l’appui financier de l’ambassade du Japon et l’appui technique de la Rabita Mohammadia des ouléma. Par ailleurs, ledit projet s’inscrit dans le cadre d’un programme plus global d’appui à la mise en œuvre de la stratégie de la DGAPR en partenariat avec le PNUD qui s’étend sur une durée de 4 ans (2016–2020). Celui-ci a pour objectif l’humanisation des conditions de détention des prisonniers, la promotion de la tolérance au sein des prisons ainsi que l’insertion socio-économique des détenus après leur libération.

Lancé en mars 2016, le projet a été initié afin de promouvoir la tolérance au sein de la population carcérale en accompagnant les détenus à risque à travers deux processus d’inclusion sociale. Il s’agit dans un premier temps d’inculquer aux détenus les valeurs de tolérance et de modération à travers la participation à des débats et activités constructives avec les conseillers religieux. Quant au second il porte sur la formation à des métiers permettant l’intégration des détenus dans le monde du travail après leur sortie de prison.

Pour rappel,  lors de la présentation des axes fondamentaux du programme de réinsertion des détenus en avril 2016, la DGAPR a souligné que le nombre des détenus qui ont bénéficié des programmes d’éducation, de formation professionnelle et d’alphabétisation entre l’année 2008 et 2016 a augmenté de 8.242 à 16.494 bénéficiaires. Pour ce qui est du  nombre des mineurs enregistrés dans les programmes de la délégation générale au titre de l’année scolaire 2015-2016 il a atteint 2.782 personnes, alors que le total des détenues bénéficiant de ces programmes se situe à 914, réparties sur 13 établissements pénitentiaires qui disposent de classes d’étude, et 46 établissements dotés de centres pédagogiques et 43 branches de la formation professionnelle.

Leila Ouchagour

Journaliste stagiaire

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