Société

Un café avec… Mahi Binebine

© D.R

Vous prenez un thé ou un café? Un peu de musique?
Les deux, malgré la fragilité de mon cœur. La musique, oui, plutôt classique.

Depuis quand avez-vous repris la cigarette?
J’ai repris depuis trois mois… pour la énième fois ! Je fume en cachette car mes filles me feraient un scandale si elles venaient à apprendre que j’ai replongé.

Vous arrive-t-il de vous asseoir à longueur de journée dans un café, mater les passants et les passantes et  papoter avec vos potes riches?
Je fréquente même les fauchés ! Les journalistes, les artistes… Avant-hier, je me suis fait rouler par l’une de vos consœurs de Jeune Afrique : elle m’a soutiré le nom du lauréat du prix de La Mamounia (Mohamed Leftah, superbe roman). Elle m’a assuré que le journal ne sortait que lundi et qu’elle n’avait aucun intérêt à divulguer l’info. J’ai trouvé l’argument convaincant. Et elle a balancé le nom immédiatement sur le Net avant l’annonce officielle !
Non, je n’ai pas le temps de traîner dans les cafés ! Même si en matière de «matage» je suis un chef ! D’ailleurs, on me paie pour ça… pour toiser, reluquer, déshabiller… et vous rapporter, à vous autres voyeurs refoulés, le fruit de mon regard.

Vos œuvres artistiques ont la cote, vos livres reçoivent des prix, vous êtes charmant, intelligent, sont-elles des raisons suffisantes pour avoir la grosse tête?
Je suis petit, gros et mes genoux me font mal. Les gens oublient que j’ai eu ma période de galère ! Mais j’aime bien le regard que vous portez sur ma personne.

Une question un peu difficile: «Mahi» pourrait signifier celui qui efface. Si en effaçant quelque chose de vos tableaux, vous pouviez l’effacer de votre vie et, du coup, du monde. Que serait-ce ?
Tazmamart.

Vous aimez les questions difficiles?
Non. Pas du tout. J’aime ce qui est clair, limpide. Toute la difficulté dans l’art est de rendre simples des choses compliquées.

Votre prénom vient surtout du mot «mahia» (eau-de-vie). En dehors des spiritueux, qu’est-ce qui pourrait vous rendre ivre?
Une belle femme qui serait follement amoureuse de moi et, comme je suis un homme fidèle, je lui résisterais… oui, cela pourrait m’enivrer ! Mais comme ça n’arrive jamais, je me contente de la mahia

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