Société

Vingt ans pour l’assassin de sa femme

Abdelhak est né à Tanger vers 1950.Il était enfant unique. Son enfance ne fut pas très heureuse, ses parents ayant contracté la mauvaise habitude de passer leur temps à se chamailler. Des scènes de ménages répétées qui marquèrent profondément Abdelhak et contribuèrent grandement à son échec scolaire. Il ne put dépasser le niveau de la 5e année de l’enseignement primaire. Depuis, la rue lui a ouvert grandement ses bras.
Il n’a jamais compté vraiment sur ses parents, plongés dans leurs querelles quotidiennes. Il ne devait rien à personne. Il a commencé à se débrouiller tout seul en s’adonnant à la vente à la sauvette à un âge relativement jeune. D’ailleurs, ses parents ont fini par divorcer. Sa mère ne voulant pas de lui, c’est son père qui a dû le récupérer.
Il quitte Tanger avec son père qui a choisi de s’installer à Salé. Il continua de s’adonner à la vente à la sauvette avant de se recycler dans le travail dans des chantiers de construction.
La vie s’écoulait lentement, sans grandes surprises si ce n’est le fait qu’il tomba amoureux de Nadia, une fille de dix-huit ans. Ils se marièrent rapidement, sans prendre le temps de se connaître réellement. Erreur fatale, car leur vie allait se muer en enfer dès la naissance de leur premier enfant. Il faut dire qu’Abdelhak ne ramenait pas assez d’argent pour subvenir aux besoins d’une femme qui se révéla dépensière. Elle chercha donc l’argent ailleurs pour surmonter ce qu’elle considérait comme une vie de misère. Elle devint alors la maîtresse d’un jeune homme.
L’ayant appris incidemment, son époux piqua une crise de nerf au point de perdre tout contrôle de lui-même. Non satisfait de tabasser sa légitime, il s’adressa à ses beaux-parents pour leur demander de raisonner leur fille dans une ultime tentative de préserver son fragile foyer qui menaçait de s’écrouler à tout moment. En vain. Elle rejetait sa vie de misère et continuait à fréquenter son amant.
Le mari cocufié décida alors d’avoir une explication avec son concurrent, Abdenbi, pour lui intimer l’ordre de laisser sa femme en paix.
Abdenbi, qui l’a snobé de la manière la  plus humiliante, ne fit aucun cas de ces remontrances. Il continua à fréquenter sa maîtresse au grand dam d’Abdelhak qui tenait malgré les humiliations à son ménage. À bout de nerf et ayant perdu tout sens de la mesure, il décida de laver son honneur dans le sang.
Une fois sa décision prise, il se mit à filer Nadia et son amant, espérant les surprendre en flagrant délit d’adultère. Il finit par les croiser dans un coin de rue, marchant côte à côte, la main dans la main comme s’ils étaient mari et femme. Il s’adressa à sa « légitime » pour lui intimer l’ordre de le suivre. Au lieu d’obtempérer, elle s’est mise à l’insulter s’ingéniant à puiser les mots les plus blessants dans son lexique ordurier. Son amant intervint lui aussi pour pousser violemment le mari trompé. Abdelhak sortit le couteau qu’il avait dissimulé sous son caban et se mit à frapper son rival qui s’écroula. Il perdit la vie avant d’arriver à l’hôpital, où l’on constata qu’il avait perdu tout son sang.
Assigné devant la Chambre criminelle près la Cour d’Appel de Salé, en compagnie de la femme adultère, Abdelhak est condamné à 20 ans de réclusion criminelle. L’épouse infidèle écope elle de deux ans.

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