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France : Sur le banc des accusés pour avoir violé un homosexuel

Croisé à Paris dans la nuit du 19 au 20 juillet 2006, Bruno Wiel «nous a proposé des relations charnelles. Vu que mes co-accusés voulaient le dépouiller de sa carte bancaire, on a feint l’homosexualité», a affirmé David N’G., carrure imposante et verbe hésitant. Selon son récit, la victime rencontrée près du quartier du Marais était «un peu réticente» à l’idée de monter dans la voiture où se trouvaient les quatre accusés, pour la plupart originaires de Thiais, dans le Val-de-Marne. «On lui a dit : Viens avec nous, on va à l’hôtel. Il a fini par céder», a poursuivi David N’G., assurant que la victime était «consentante» et en niant avoir joué le rôle d’appât. A ses côtés dans le box, Julien S. a nié avoir simulé l’homosexualité, reconnaissant tout juste avoir «palpé» la victime pour savoir si elle possédait une carte bancaire. «M. Wiel a dû penser que je répondais à ses avances», a-t-il expliqué. Pour son premier témoignage devant la Cour, l’intéressé a martelé sa conviction : il est «impossible» qu’il soit monté volontairement dans la voiture. Jusque-là réduit à de simples mots, son calvaire a pris un tour concret lundi. Les clichés pris après son agression et projetés devant la Cour ont montré son corps martyrisé et couvert d’hématomes. Frappé, brûlé, et sodomisé à l’aide d’un bâton, Bruno Wiel est resté 15 jours dans le coma avant d’être hospitalisé pendant près de sept mois. «C’est moi qu’on a appelé pour le reconnaître à l’hôpital et même pour moi ça a été dur de le reconnaître vu son état», a dit sa tante, Christiane Bème, entre deux sanglots. Au terme d’échanges acrimonieux entre les accusés, l’audience de lundi a levé un coin de voile sur leurs motivations. Après avoir asséné à Bruno Wiel une première gifle, un des accusés, Yohan W., a reconnu lui avoir lancé : «Je lui ai dit qu’on n’est pas des pédés». «Il était trop tactile. Il arrivait sur moi en baissant sa braguette et c’est à ce moment-là que je l’ai frappé», a-t-il ajouté. Selon un de ses co-accusés, Yohan W. aurait également dit : «Tu voulais nous baiser, c’est nous qui allons te baiser». L’intéressé a démenti. En pleurs, Julien S. a une nouvelle fois reconnu avoir sodomisé la victime à l’aide d’un bâton, mais ne se l’explique «toujours pas». Le verdict est attendu le 28 janvier.

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