Berlin : L’Allemagne reste réservée concernant l’aide à la Grèce

L’Allemagne s’est montrée lundi 6 juin réservée quant à un nouveau plan d’aide des Européens à la Grèce, soulignant qu’il n’y avait encore aucun engagement ni décision. «Ce qu’il y a pour le moment ce ne sont pas des engagements, ce sont des opinions», a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, lors d’un point de presse régulier. «Des paiements allemands doivent être décidés par des autorités allemandes», a-t-il dit, «et c’est comme cela dans tous les pays». Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, avait, au nom de la zone euro, dit vendredi s’attendre à ce «qu’un financement supplémentaire soit accordé à la Grèce, en échange de conditions strictes». Cette déclaration a été interprétée comme un engagement des Européens à soutenir une nouvelle fois Athènes. Mais Berlin, qui s’est déjà fait prier l’an dernier pour participer à un premier plan d’aide à la Grèce, refuse d’évoquer un nouveau geste tant qu’une mission d’experts de la Banque centrale européenne (BCE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Commission européenne n’a pas rendu ses conclusions. La remise de ce rapport, déjà maintes fois retardée, est dorénavant attendue mercredi, a dit M. Seibert. Il avait été question de fin mai, puis de vendredi dernier ou du week-end. «Il y aura une position concertée (du gouvernement allemand) quand le rapport aura été lu et analysé», a dit M. Seibert, précisant qu’il y aurait également «des discussions intenses» au parlement. De manière générale, «la chancelière (Angela Merkel) soutient les positions du ministre des Finances», Wolfgang Schauble, a-t-il dit. Celui-ci a déclaré à plusieurs reprises qu’en cas de nouvelle aide de ses partenaires à Athènes, les créanciers privés devraient participer d’une manière ou d’une autre.