Gad Elmaleh et Merzak Allouache, ensemble pour le rire

L’humoriste, irrésistible de drôlerie et de verve, a écrit avec le réalisateur de "Bab el-Oued City" et "Salut Cousin" ce film qui prêche la tolérance par le rire, les gags et les jeux de mots, où "L’Apocalypse" remplace "La Cage aux folles" d’il y a 25 ans. Gad Elmaleh reprend son rôle de Choukri, alias Chouchou, jeune maghrébin ahuri qui débarque à Paris. Affublé d’un poncho et d’un bonnet péruvien, il va frapper en banlieue à la porte de l’église du Père Léon (Claude Brasseur) et tente de se faire passer pour un réfugié politique latino. Pas dupe, le tolérant curé le confie à Frère Jean (Roschdy Zem) – un illuminé qui voit la Vierge lui apparaître – et lui trouve un emploi chez une psy compréhensive, le Dr. Nicole Milovavich (Catherine Frot). En petit tablier rose, l’affable et coquette Mlle Chouchou accueille les patients sous l’oeil sévère de Sigmund Freud et devient une parfaite fée du logis. La double vie du "travelo-clando" se complique quand il retrouve son neveu (Arié Elmaleh, le frère de Gad) à la très "gay" Apocalypse, une boîte parisienne où ce papillon de nuit chante, travesti en "Vanessa" et en clone de Lady Di. C’est là que Chouchou et Stanislas de la Tour-Maubourg (Alain Chabat) ont le coup de foudre… Mais le conte de fée est contrarié par la crise de folie furieuse de l’inspecteur Grégoire, policier irascible et patient instable qui fait un transfert sur le Dr. Milovavich… En faux diam, perruque, trucs en plume et tailleur panthère, maquillée jusqu’au bout des faux cils et des faux ongles, Gad Elmaleh n’hésite pas à forcer le trait tout en campant un Chouchou attachant. L’humoriste né à Casablanca est l’atout principal du film dans lequel il s’est totalement impliqué du début à la fin, au côté du réalisateur natif d’Alger qui lui a donné son premier rôle au cinéma dans "Salut cousin".