Salé : Deux moqadems et un mineur séquestrent et violent une adolescente

Soutenue par sa mère, cette adolescente de dix-huit ans entre au commissariat de police à Salé.

Elle est dans un état lamentable. Devant les limiers, la fille révèle qu’elle a été séquestrée et violée collectivement par trois individus. Ces derniers l’ont photographiée toute nue et l’ont filmée par leurs smartphones. Pire encore, ils l’ont menacée de les publier sur les réseaux sociaux si elle refusait de les rejoindre chaque fois qu’ils ont besoin d’elle. Elle précise que ses trois violeurs ont continué à la menacer en lui envoyant des messages sur WhatsApp. Toutefois, ce qui a plus bouleversé les policiers c’était sa déclaration faisant état que deux des trois ravisseurs étaient des agents d’autorité. Aussitôt, une enquête a été diligentée. Les enquêteurs étaient obligés de tendre une souricière au trio en utilisant l’adolescente comme appât. Une conversation téléphonique entre elle et l’un des trois ravisseurs a permis de les repérer. Pas moins de quelques heures, ils étaient, tous les trois, menottés et mis dans le fourgon de police, direction le commissariat de police. Alors que l’un d’eux est un adolescent de dix-sept ans, les deux autres sont-ils vraiment des policiers ? L’enquête a révélé qu’ils ne sont pas des éléments de la police, mais des agents d’autorité, plus précisément des moqadems.

L’enquête a révélé que la victime a engagé, par un pur hasard, une conversation avec l’adolescent sur les réseaux sociaux. Après quoi, il l’a sollicitée de le rencontrer. Elle n’a pas refusé, mais dans l’intention de faire un tour à la ville. Mais, lorsqu’ils se sont rencontrés, il lui a demandé de l’accompagner chez lui. Une fois encore, elle n’a pas refusé. Chez lui, il l’a conduite vers la terrasse. Mais un quart d’heure plus tard, deux jeunes hommes surgissent de nulle part. Ils se font passer pour des policiers. Et ils l’obligent à leur céder sous la menace d’un couteau. Tous les trois la violent à tour de rôle. Ils la photographient également et la filment dans des positions érotiques puis ils la jettent dehors tout en lui ordonnant de leur répondre favorablement à chaque fois qu’ils ont envie d’elle.
Les trois ravisseurs ont été traduits, en état d’arrestation, devant le parquet général près la Cour d’appel de Rabat.