EconomieUne

Energies renouvelables : L’expérience nordique prise en exemple

© D.R

Elles ne sont plus un luxe mais une nécessité

Présenter les mécanismes et les outils essentiels pour accompagner les entreprises et les exportateurs dans la transition vers la décarbonation de leurs activités industrielles. Tel est l’objectif principal d’une conférence-débat organisée, vendredi 3 juin, à Tanger, sous le thème «Les énergies renouvelables au service de la décarbonation des industries exportatrices». En tant qu’entreprises et exportateurs, «nous devons participer à cet effort national de lutte contre les changements climatiques afin de sauvegarder nos parts de marchés», a affirmé Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX).
L’intervenant a fait part qu’il faut reconnaître que, dans une nouvelle ère, où l’économie et l’environnement doivent aller de pair, une économie propre offre d’excellentes possibilités de développement pour les entreprises. «En Europe et aux Etats-Unis, régions les plus avancées en matière de protection de l’environnement, de nombreux secteurs industriels trouvent des moyens d’exercer leurs activités de manière plus propre, avec moins d’émissions de gaz à effet de serre», a dit M. Sentissi, avant d’ajouter que «de nouvelles industries apparaissent pour répondre à la demande du public en biens et services plus propres».

Initiée par l’ASMEX, cette rencontre s’est déroulée en partenariat avec Engie, Adiwatt et le CRI de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, dans un contexte particulier post-pandémie et avec la flambée des prix de l’énergie. «Le recours à l’énergie renouvelable n’est plus un luxe mais une nécessité pour nos industriels en particuliers les exportateurs», a fait savoir Jalal Benhayoun, directeur général du CRI-TTA.
Un grand effort est déployé, selon l’intervenant, par l’ensemble des acteurs gouvernementaux pour accompagner les exportateurs dans leur stratégie de croissance verte et de décarbonation, de renforcement de leur compétitivité à l’international et d’amélioration de leurs notoriétés environnementales à travers notamment la création d’un processus de certification et de labellisation des entreprises. Avec son potentiel éolien et solaire, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima s’impose comme «un leader et une référence nationale en matière d’énergies renouvelables grâce à ses cinq projets de parcs éoliens déjà opérationnels avec une puissance globale de 360 MW, soit 13% de la puissance installée au Maroc avec un investissement global dépassant les 8 milliards de dirhams, mais aussi le nouveau parc en cours de réalisation, notamment le parc photovoltaïque de Tanger qui sera installé sur une surface d’environ 72 ha avec une puissance de 30 MW et dont les panneaux sont fabriqués à Al Hoceima par un groupe américain», a expliqué M. Benhayoun.

Dans ce sens, les éoliennes sont aussi fabriquées, a-t-il rapporté, à Tanger Automotive City (TAC) par la société Siemens Gamesa. M. Benhayoun a poursuivi que dans leur ensemble, ces différents investissements trouvent leurs justifications aussi dans les besoins accrus en énergie, générés par la croissance économique et la réalisation d’infrastructures de taille au niveau de la région, considérée actuellement comme deuxième pôle industriel du Royaume avec une contribution au PIB national industriel à hauteur de 16,6%. «Ainsi, la mise en place de la taxe carbone par l’Union européenne pénalisera en premier l’industrie régionale, puisqu’elle est principalement tournée vers l’export représentant plus de 80% du CA régional», a-t-il noté.

Plusieurs entreprises au Nord ont déjà pris, a tenu à préciser M. Benhayoun, le chemin pour la décarbonation de leur processus de fabrication, citant à titre de modèle l’usine Renault qui depuis son entrée en activité est classée référence mondiale en matière d’excellence environnementale avec zéro émission carbone. «Aussi, plusieurs projets verts ont été lancés au niveau de la région», a-t-il dit, faisant remarquer que la ville verte Chrafat et la Cité Mohammed VI Tanger Tech qui seront «alimentées principalement par de l’énergie renouvelable, sont de véritables exemples de la nouvelle stratégie du Royaume édictée par la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI qui est devenu un modèle à l’échelle internationale en matière de transition énergétique et écologique suite à la COP22».

Articles similaires

EconomieUne

PLF 2025 : des priorités réalistes pour répondre aux différents défis économiques et sociaux, souligne Nadia Fettah

Le projet de loi de finances (PLF) de l’année 2025 s’articule autour...

PolitiqueUne

La dynamique du développement socio-économique au Sahara marocain consacrée par Antonio Guterres

Pour la 8ème fois, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a...

PolitiqueUne

Qui est Wafâa Jemali, la nouvelle Directrice générale de l’Agence nationale du Soutien social

Mme Wafâa Jemali, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a nommé...