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GAP inspecte ses fournisseurs au Maroc

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Heures supplémentaires excessives, conditions techniques de travail, salaires médiocres et licenciements abusifs. La liste des dépassements que le rapport de responsabilité sociale du géant textile américain Gap Incorporation, a rendu public la semaine dernière, est longue. Il s’agit du fruit du travail de 92 inspecteurs qui ont visité quelque 2672 usines fabriquant des vêtements Gap dans le monde. La Chine est incontestablement la star de ce rapport avec quelque 423 usines inspectées. Uniquement 25 % d’entre elles sont en totale conformité avec la législation du travail.
Au Cambodge, ce sont les heures de travail intensives qui ont été constatées alors que les entreprises en Honduras ont été épinglées sur les conditions de travail (luminosité, sécurité…).
Le Maroc a également été visité par les experts de Gap Incorporation. Ces derniers se sont en effet rendus près d’une vingtaine de fois au Royaume, entre 2003 et 2005, pour inspecter les conditions dans lesquelles les ouvriers des quelque 14 manufactures travaillant pour le compte de la société américaine. « Ces visites se sont étalées sur plusieurs mois et ont concerné toutes les entreprises textiles qui fabriquent du Gap », apprend-on auprès du cabinet GIS North Africa Morocco, spécialiste en qualité et représentant des marques Gap, Banana Republic et Old Navy au Maroc. Des 14 entreprises inspectées, une seule uniquement n’a pas rempli pleinement le cahier de charge social de Gap Incorporation et ce en ce qui concerne la rémunération des ouvriers qui ont voulu quitter l’usine avant la fin du délai de fabrication d’une commande. Le nom de cette société n’a pas été divulgué. Le même cas d’infraction a d’ailleurs été relevé chez une société en Egypte et une autre au Vietnam.
Il est à signaler que la compagnie américaine a établi un cahier de charge jugé sévère pour ce qui est du choix des sociétés de manufacture chargées de confectionner les vêtements Gap. Les clauses de sécurité sociale sont particulièrement rigoureuses. La compagnie a ainsi rejeté 15 % des nouvelles demandes durant l’année 2004 contre un taux de 16% pour l’année 2003. L’intérêt de plus en plus grand que portent les multinationales, notamment oeuvrant en textile, aux conditions de travail des ouvriers dans les usines d’approvisionnement a accompagné la vague de décentralisation que connaît le monde actuellement. Un intérêt grandissant après les critiques formulées à l’encontre de Nike dont les fournisseurs asiatiques emploient des enfants. Et pour information, juste après l’annonce de rapport de responsabilité sociale, son action en Bourse de New York a grimpé de 18 cents pour atteindre 20,85 dollars jeudi 14 juillet.

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