La parole sage et modérée est devenue totalement inaudible au moment où les réseaux sociaux se sont mis, depuis quelques années, à investir dans le fonds de commerce de la vox populi et du discours haineux et intolérant sous la couverture de la liberté d’expression.
Leurs indicateurs de trafic et donc leur business et leurs gains explosent à mesure que les conflits se multiplient, que la barbarie et la violence se répandent. Pour se nourrir, les nouveaux maîtres du monde de l’information doivent fournir à leurs milliards d’abonnés et clients de la violence et des tragédies humaines en temps réel.
Ce sont des Colisées des temps modernes où des milliards d’acteurs-spectateurs, par clic derrière leurs écrans, décident, jugent, châtient, brûlent pour assouvir leur soif de gloire, de célébrité ou de reconnaissance. Le tout sous la houlette et avec la facilitation technologique de méga-opérateurs qui en génèrent des gains mirobolants sur les places boursières.
Et dans ces torrents de violence humaine se pose la vraie question : à qui profitent ces crimes ?