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5 régions ont des taux de croissance du PIB supérieurs à la moyenne nationale

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Certaines régions continuent de peser dans la création de richesse nationale, mettant en lumière l’importance stratégique de ces centres dans l’économie du pays. C’est ce que révèle la dernière note du HCP sur les comptes régionaux de l’année 2023. Les détails.

Le HCP vient de dévoiler les comptes régionaux de l’année 2023 présentant plusieurs éléments saillants. Sa note fait état de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) par région, la contribution de chaque région à la création de richesse selon les secteurs d’activité, le PIB par habitant, ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages. En 2023, le PIB par habitant au niveau national s’est élevé à 40.508 dirhams. «L’analyse régionale révèle des disparités significatives, avec certaines régions affichant un niveau de richesse par habitant nettement supérieur à la moyenne nationale, tandis que d’autres se situent en dessous», précise le Haut-Commissariat au Plan.

Dépenses de consommation des ménages

Territoires. En termes de dépense de consommation finale des ménages, certains territoires affichent des niveaux de consommation nettement plus soutenus que d’autres. En 2023, la dépense de consommation finale des ménages par habitant s’est élevée à 24.092 dirhams au niveau national, selon les données du HCP. Toutefois, six régions du Royaume se démarquent en enregistrant des niveaux supérieurs à cette moyenne. En tête du classement figure Dakhla-Oued Eddahab, avec une consommation par habitant atteignant 32 700 dirhams. Elle est suivie par Casablanca-Settat (29.325 DH), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (26.245 DH), Rabat-Salé-Kénitra (25.743 DH), l’Oriental (26.689 DH) et Laâyoune-Sakia Al Hamra (24.493 DH). Le HCP précise aussi que la dispersion des dépenses de consommation finale des ménages par tête a également augmenté, En effet, l’écart absolu moyen est passé de 3.188 DH en 2022 à 3.378 DH en 2023.

Diagnostic
L’économie marocaine a affiché une croissance de 3,7%, avec un Produit intérieur brut (PIB) en volume qui a atteint 1.382,28 milliards de dirhams. « Aux prix courants, le PIB s’est établi à 1.479,76 milliards DH, soit une augmentation de 11%par rapport à 2022. Ces chiffres reflètent une période de consolidation économique, malgré un contexte international volatil et des défis internes », indique le Haut-Commissariat au Plan. Dans le même sens, l’année 2023 a mis en évidence des différences significatives dans la croissance du PIB en volume entre les diverses régions du Maroc, par rapport à l’année précédente. « Alors que la moyenne nationale s’est établie à 3,7%, certaines régions ont connu une forte performance, tandis que d’autres ont affiché une croissance plus modeste, voire négative. Cette diversité souligne l’importance des particularités économiques locales et de leurs impacts variés», rapporte la même source. Elles ont enregistré des taux de croissance du PIB supérieurs à la moyenne nationale. Dakhla-Oued Eddahab affiche un taux de 10,1%. Comme l’explique la même source, «la région témoigne d’une dynamique économique soutenue, impulsée principalement par le développement des secteurs de la pêche maritime et du bâtiment et travaux publics (BTP)». Elle est suivie de Fès-Meknès qui a enregistré une croissance de 8,9%, tirée par une bonne performance des secteurs de l’agriculture et des services. Marrakech-Safi dévoile pour sa part une croissance de 6,3%, portée par la reprise notable du secteur d’hébergement et restauration. Quant à Casablanca-Settat, elle a connu un taux de 5%, soutenu par la performance du secteur des industries manufacturières et des services. Pour ce qui est de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, elle a enregistré un taux de 4,9%. Cette évolution résulte principalement, selon le HCP, de l’essor constant du secteur des industries manufacturières et des services. Parallèlement, cinq régions ont connu une croissance positive, mais en deçà de la moyenne nationale, avec des taux variant de 0,7% à 2,9%. Il s’agit de Laâyoune-Sakia Al Hamra (cette région a affiché une croissance de 2,9% tirée principalement par les services non marchands et les activités industrielles), Souss-Massa (avec une croissance limitée à 1,8%, la région a vu les effets positifs de la dynamique industrielle et de la pêche amoindris par la contraction du secteur agricole) et les régions de Rabat-Salé-Kénitra, de Guelmim-Oued Noun et de Drâa-Tafilalet, qui ont enregistré une croissance de 0,7%, de 1,2% et de 1,5% respectivement. Par ailleurs, deux régions ont enregistré une croissance négative en 2023, signalant des contractions de leurs activités économiques, à savoir Béni Mellal-Khénifra (cette région affiche une contraction de 1,3% de son PIB, attribuée à une diminution significative de la performance du secteur agricole) et l’Oriental (le PIB de la région a reculé de 1% suite à la chute marquée de la production agricole).

C’est le titre de la boite
Contribution aux activités économiques
Concentration géographique. La contribution des régions aux activités économiques nationales révèle également des concentrations géographiques, selon le HCP. Pour le secteur primaire, quatre régions ont généré 59,6% de la valeur ajoutée nationale de ce secteur en 2023 contre 55,7 % en 2022, il s’agit de Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat et Souss-Massa. Pour ce qui est du secteur secondaire, les activités de ce secteur sont fortement concentrées dans les régions de Casablanca-Settat et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, dont la contribution s’élève à 61,4% de la valeur ajoutée nationale du secteur en 2023 (au lieu de 68,6% une année auparavant). Ces deux régions constituent les principaux pôles industriels du Royaume. Du côté du secteur tertiaire, on notera que 66,1 % de la richesse créée par les activités tertiaires est imputable à quatre régions, à savoir Casablanca-Settat, Rabat-Salé- Kénitra, Marrakech-Safi et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

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