Emploi des jeunes : Moukawalati court après son bilan

Le financement reste le goulot d’étranglement du programme Moukawalati. Ainsi, sur les 2600 projets de création d’entreprises déposés auprès des banques, toutes n’ont pas encore été approuvées et, a fortiori, financées. Au vendredi 4 mai 2007, date de la réunion présidée par le Premier ministre, Driss Jettou, sur le suivi de  l’état d’avancement de ce programme, le nombre de projets financés était de 200.  Les porteurs de projets n’ont pas toutes les garanties.
Le directeur général de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), Larbi Bencheikh, a expliqué  que cette réunion s’est penchée également sur l’examen de différents aspects liés à ce programme pour atteindre les objectifs escomptés, à savoir la création de plus de 30.000 entreprises, devant générer quelque 90.000 emplois à l’horizon 2008, à travers des guichets qui ont été  créés auprès des centres régionaux d’investissement, des Chambres professionnelles et d’associations spécialisées dans les microcrédits dans les différentes villes du Royaume.  Pendant cette conférence, un bilan concernant les derniers chiffres du programme a été dressé, indiquant qu’au 26 avril, quelque 2213 candidats ont achevé leur stage et 923 autres sont en cours de formation.
Quant aux projets approuvés par les banques, ils ont atteint quelque 588, dont le secteur des services qui  occupe la première place  des branches sollicitées par les jeunes porteurs de projets, suivi du secteur de l’industrie, le reste étant réparti entre l’agriculture, la construction, les travaux publics, le tourisme, le commerce, l’enseignement, la formation et l’artisanat.
Alors que «les projets ayant bénéficié d’un financement sont de l’ordre de 200», a-t-il affirmé. Dans ce sens, le directeur général de l’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), Hafid Kamal, a fait état d’une action soutenue avec le Groupement professionnel des banques du Maroc à travers une commission conjointe avec l’agence. Rappelant encore que l’objectif général  du gouvernement à travers le  programme "Moukawalati" est de contribuer à la  création d’entreprises génératrices de richesses et d’emplois en adéquation avec les exigences et les spécificités régionales, et par la même, à assurer la pérennité progressive du tissu économique régional par un dispositif de suivi des entreprises créées au cours de la période critique de démarrage.