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Achat de voix : Une circulaire de plus

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Le ministère de la Justice et le ministère de l’Intérieur ont signé, vendredi 4 août 2006, une nouvelle circulaire conjointe relative au prochain scrutin du 8 septembre pour le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers (90 sièges en jeu). Cette circulaire insiste encore une fois sur la compétition "saine et loyale" entre les formations politiques et toutes les organisations concernées par ce scrutin engageant les "grands électeurs".
Cette circulaire, la dernière du genre après celle du 14 août 2003, appelle tous les intervenants dans la prochaine opération électorale à s’abstenir d’user de moyens illégaux pour influer le choix des membres des collèges électoraux engagés dans ce scrutin (Chambres professionnelles, syndicats, partis politiques, collectivités locales…).
Elle rappelle également que toutes les autorités concernées doivent veiller à ce que tout le processus se passe dans la plus totale transparence, mais aussi dans le cadre d’une coopération qui empêcherait de ternir le déroulement de ce scrutin.
Chakib Benmoussa, ministre de l’Intérieur, a rappelé que son département a donné des instructions fermes aux walis et gouverneurs pour user de leurs prérogatives et intervenir pour empêcher les pratiques qui pourraient porter atteinte aux choix des électeurs et à l’honnêteté de toute l’opération.
Auparavant, c’était le ministère de la Justice qui avait diffusé une circulaire aux différents Parquets du Royaume les appelant à sévir contre l’usage de l’argent lors de la campagne pour le prochain scrutin.
Plusieurs partis politiques avaient dénoncé ce qu’ils considéraient comme les signes d’un usage massif de la corruption pour préparer le prochain scrutin. Cela prend généralement la forme de festins gargantuesques, mais aussi d’achat des voix des "grands électeurs". Plusieurs sources évaluent le "prix" d’un seul vote à plus de 100.000 DH selon les régions et les collèges électoraux.
D’autres partis avaient également protesté contre la démission de membres de la Chambre des représentants pour se porter candidats aux élections du 8 septembre 2006. Ils estiment qu’il s’agissait-là d’une pratique qui porte atteinte aux choix démocratiques et à la crédibilité du Parlement. Plusieurs formations politiques étaient mêmes allées jusqu’à saisir les ministères de l’Intérieur et de la Justice. Le département de Chakib Benmoussa avait fini par répliquer que, dans les lois marocaines, rien n’empêchait un député de présenter sa démission de la première Chambre pour briguer un siège dans la deuxième. 
C’est ce vide-là qu’il est question de combler en élargissant l’arsenal juridique encadrant les élections. Cela pourrait passer, par exemple, par l’interdiction de passer d’une Chambre à l’autre notamment à l’occasion d’élections comme celles du mois prochain. A moins, comme le prônent plusieurs partis politiques, de revoir le système bicaméral national via le retour à une seule Chambre.

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