Entretien avec Mehdi Bennani: Derniers réglages avant le WTCC !

ALM : Quelle est la raison de votre présence aujourd’hui à El Jadida ? Trouvez- vous le temps avec les préparatifs pour le Grand Prix de Marrakech ?

Mehdi Bennani : Je m’arrange du mieux possible pour trouver du temps dès lors qu’il s’agit d’une démarche citoyenne comme celle-ci. Je suis ici dans le cadre de la campagne Champions of Mazagan et pour le Centre initiative pour la rééducation des enfants handicapés mentaux. C’est un contrat tripartite de partenariat qui nous lie désormais. Je suis parrain du Centre Initiative et c’est un titre auquel je tiens à cœur et je suis très heureux que mon expérience serve la démarche de ce centre. Je suis ici aussi pour être ambassadeur du sport automobile et dénicher les futurs grands pilotes de demain, les épauler et les suivre.

Cette année, vous allez concourir avec Honda au WTCC. On peut donc s’attendre à ce que vous poussiez le V-TEC jusqu’au rupteur ?

(Rires) Oui nous sommes là pour pousser à fond et piloter à la limite ! Et il s’agit d’être prêts à temps car cette année c’est un vrai challenge. En effet, tout est nouveau en Championnat du monde pour cette année : nouvelles motorisations, nouvelles voitures et nouvelles réglementations. Je travaille beaucoup sur les derniers réglages. Je rappelle que l’engouement sera énorme pour Marrakech cette année et tous les yeux seront braqués sur cette course d’ouverture.

Vous avez eu le temps de vous adapter à la nouvelle voiture que vous utiliserez cette année ?

Je suis toujours en cours d’adaptation. En ce moment, je suis entre l’Espagne et l’Italie et je continue les tests et les essais sur la voiture. L’important n’est pas d’apprendre à piloter vite, puisque les 25 pilotes qui vont concourir savent tous faire de la vitesse. L’objectif est surtout de régler la voiture de façon optimale et d’avoir le feeling qu’il faut pour bien la piloter. Mon expérience avec Honda est encore nouvelle et il faut un temps d’adaptation. Pour l’instant je ne me suis pas encore aclimaté à 100% mais j’espère que cela se fera juste avant les épreuves du Grand Prix de Marrakech. J’espère que l’on pourra réaliser de bons résultats cette année malgré ce temps d’adaptation très court.

Comment vous faites pour réaliser un aussi bon timing sur le karting? Je n’arrive jamais à vous battre ! C’est quoi votre secret ?

(Rires) Je peux vous aider la prochaine fois et vous aiguiller pour battre mes temps (rires) ! Il suffit de connaître les bases du kart et on peut réaliser très vite de très bons résultats. C’est aussi un entraînement régulier et assidu. Je m’entraîne beaucoup sur les circuits de kart et je suis un peu obligé (rires) ! A cette occasion, j’en profite pour rappeler que malheureusement au Maroc, il n’existe pas encore de circuits fermés et le seul circuit dont nous disposons est le circuit urbain de Marrakech Grand Prix. J’espère voir un jour un circuit fermé au Maroc de mon vivant et pouvoir en profiter ! Par exemple, là j’ai une course qui arrive et je suis obligé de m’entraîner sur une piste de kart.

Restons optimistes et disons que les circuits fermés viendront bientôt, surtout que le Maroc ambitionne d’accueillir un jour la Formule 1…

C’est vrai ! Il y a beaucoup de projets au Maroc qui sont en cours et qui vont se développer. Je reste donc très optimiste. D’autant plus que les Marocains ont un esprit sportif très développé. Des fois, je suis franchement étonné avec tous ces jeunes qui ne font que quelques tours de kart pour la première fois, et qui apprennent pourtant très vite.

Ces jeunes sont réactifs, assimilent très rapidement et surprennent tout le monde en faisant de très bons temps sur piste. Nous avons au Maroc une mentalité de sportifs et nous savons faire de très bonnes choses avec très peu de moyens. Nous méritons donc d’avoir notre circuit fermé bien à nous !