Ford confirme ne pas avoir besoin de l’aide fédérale

Le constructeur automobile américain Ford n’aura pas besoin de l’aide accordée par les autorités américaines à ses concurrents Chrysler et General Motors, a estimé son directeur général Alan Mulally, dans un entretien accordé au Financial Times. «Nous ne pensons pas avoir accès aux fonds du gouvernement», a déclaré M. Mulally dans des déclarations publiées sur le site Internet du quotidien économique. Il a expliqué que l’entreprise ne connaissait pas de problèmes de liquidités à court terme et qu’il jugeait «suffisant» et «efficace» le financement prévu pour le lancement de nouveaux véhicules. Ford avait applaudi à la mi-décembre l’aide fédérale de 13,4 milliards de dollars dont bénéficiaient General Motors et Chrysler, tout en annonçant déjà que, pour sa part, il n’était pas demandeur d’un tel soutien. Le patron de Ford a cependant reconnu que les perspectives du secteur restaient pour le moins moroses : «Je ne pense pas que nous retournerons aux pics de productions que l’on a connu dans le passé (…) et nous nous adaptons à cela, à cette demande plus faible», a souligné M. Mulally. Le constructeur avait terminé l’année 2008 sur une chute de 32,4% sur un an de ses ventes de voitures neuves aux Etats-Unis en décembre, couronnant une année marquée par un recul de 20,7% au total. Ford s’attend à ce que ses ventes de voitures s’effondrent au premier et au deuxième trimestre de 2009, avant de remonter au deuxième semestre, a relevé le Financial Times. General Motors avait indiqué jeudi qu’il avait retenu comme hypothèse une chute du marché automobile américain de 20% à 10,5 millions d’immatriculations cette année, pour établir le plan de retour à la viabilité exigé par le Congrès en échange de son aide financière.
Interrogé sur ses intentions concernant Volvo, la branche suédoise du groupe, Alan Mulally a indiqué que Ford «réfléchissait à d’autres options que la vente», y compris de nouveaux financements extérieurs. «Nous passons en revue notre stratégie et parlons à tous ceux qui pourraient être intéressés» par Volvo, a cependant souligné le patron de Ford.