Il était une fois Peugeot 309 : Un numéro bien discret

Tiens donc ! Voici une auto que l’on a tendance un peu à oublier. Et pour cause, elle a souvent été surclassée par la Peugeot 205 ou encore la 405. Pourtant, combien de services elle a rendus et on se souvient toujours d’un cousin, d’un oncle ou d’un ami qui l’a possédée ou qui roule encore avec. Discrète, elle aura étonné par sa fiabilité, mais elle aura surtout été remarquée pour sa finition un cran au-dessus de la Peugeot 205, mais toujours en deçà de la 405. Cette semaine, retour sur une voiture discrète, mais qui s’est souvent avérée efficace.

La 309, un sacré numéro aussi ?
Pour commencer, rappelons que la Peugeot 309 est une automobile compacte. Elle fut fabriquée entre 1985 et 1993 à l’usine de Poissy (Yvelines), mais aussi en Espagne, en Angleterre, ainsi qu’en Amérique du Sud. La Peugeot 309 est issue des acquis réalisés par Chrysler-Simca, et notamment de la Talbot Horizon, sur laquelle elle s’appuie. Étudié par l’équipe du style-avancé PSA, basé à Carrières-sous-Poissy, le projet C28 avait la particularité de combiner les carrosseries deux et trois volumes par le biais d’un hayon arrière profilé à vitre auto-portée. Présentée comme la future «Talbot Arizona», puis comme la future «Peugeot 206» par la presse française, le modèle sera finalement numéroté «309», après avoir connu deux numérotations successives.

Plate-forme de 205…
Ce n’est un secret pour personne : la 309 a emprunté la plate-forme de sa cousine la 205, tout en subissant une rallonge aux extrémités pour l’occasion. Les portes sont d’ailleurs communes aux deux modèles. Le hayon arrière des premiers modèles n’a pas d’armature : la porte est directement fixée sur la bulle arrière, elle-même collée aux charnières. Jusqu’en juillet 1989, les versions 1.1, GL 1.1, GL Profil 1.3 et GR 1.3 seront équipées de moteurs Poissy d’origine Simca-Talbot. Ces deux moteurs (E1A et G1A) avec un carter en fonte et un arbre à cames latéral, sont très robustes mais également très bruyants. Ils requièrent cependant peu d’entretien. Par exemple, ils ne contiennent pas de courroie de distribution, mais une chaîne. La version GL Profil se distingue par des éléments améliorant l’aérodynamique : carénages sous le moteur et sous la caisse à l’arrière, pare-chocs avant obturé, enjoliveurs intégraux et petit becquet de coffre.

Le fameux moteur XU…
Plus haut dans la gamme, le moteur XU commun au groupe PSA, entièrement en aluminium, avec arbre à cames en tête, est monté sur les versions GR 1.6 (XU51C), SR (XU51C) et GT 105 cv (XU9-2C). À l’occasion du lancement de la carrosserie trois portes, en 1987, la gamme sera complétée d’une version sportive GTI qui connaîtra plusieurs variantes dont la réputée GTI 16, qui fut équipée d’un moteur de 1.905 cm³ à deux arbres à cames en tête fournissant 160 cv ! La GTI 16 était également équipée d’une direction assistée et du freinage à disques ventilés à l’avant et disques à l’arrière.
Elle pouvait atteindre une vitesse de pointe de 220 km/h, et passer du 0 aux 100 km/h en seulement 7,8 s !