Un journaliste marocain libéré après 22 mois de prison pour diffamation

Anas Tadili a été libéré samedi, mais il est encore poursuivi dans d’autres affaires, a indiqué à l’AFP Me Mohamed Ziane.
Le journaliste a été notamment condamné le 29 septembre 2004, en appel, à un an de prison pour avoir affirmé qu’un ministre marocain – dont le nom n’était pas cité mais qui était identifiable dans le contexte de l’article – avait été surpris par la police alors qu’il entretenait des rapports homosexuels dans une station balnéaire au nord du Maroc. Pour cette affaire, il a purgé une peine de 12 mois de prison. Il a purgé une peine de 10 autres mois à cause de l’application, dans une autre affaire, d’"une contrainte par corps pour non-paiement de dettes publiques à la douane marocaine". Anas Tadili doit comparaître le 23 février à Rabat à la suite d’une plainte en diffamation qui avait été déposée par la gendarmerie de Rabat, après la publication d’un article sur la corruption, a-t-il indiqué à l’AFP.
Dans un communiqué, l’association de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) s’est déclarée "soulagée" par la décision de la justice marocaine de libérer Anas Tadili tout en jugeant "injustifié" le recours à des peines de prison pour diffamation.