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Avec une puissance installée renouvelable de 4.067 MW en 2021 : Le mix électrique national monte en capacité

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Le parc des centrales électriques à base d’énergie renouvelable a contribué en 2021 avec un volume injecté dans le réseau de transport de 7.972,8 GWh contre 7.278,7 GWh en 2020.

Essor. 
Le développement des énergies renouvelables au Maroc poursuit sa progression. En attestent les derniers chiffres de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE).

La part de l’énergie renouvelable dans le marché marocain de l’électricité a nettement augmenté en 2021. En effet, la puissance installée renouvelable est passée de 1.221 MW en 2000 à 4.067 MW en 2021. De même, le mix électrique national s’est renforcé avec la mise en place de trois installations, à savoir 36 MW du parc éolien de Oualidia et de deux centrales photovoltaïques à 40 MW chacune (Zagora et Missour). C’est ce que l’on apprend du rapport récemment publié par l’ANRE. «En termes de production, le parc des centrales électriques à base d’énergie renouvelable a contribué en 2021 avec un volume injecté dans le réseau de transport de 7.972,8 GWh contre 7.278,7 GWh en 2020, soit +9,5% en variation annuelle», indique ledit document.

Pour ce qui est de la répartition de la puissance installée (MW), l’éolien détient une quote-part de 36%, l’hydraulique 32%, le solaire 21% et les stations de transfert de l’énergie par pompage (STEP) 11%. Concernant les installations de sources hydrauliques, elles sont réparties en barrages et en STEP. «A l’exception de la STEP mise en service en 2005 avec une capacité installée de 464 MW, celle des barrages a atteint environ 1.306 MW de la capacité électrique équivalente à 11,9% du mix énergétique fin 2021. L’année 2021 a connu une production hydraulique de 818 GWh, 5,8% de moins qu’en 2020. Sa contribution à la production nationale a atteint près de 2,9%», explique l’ANRE dans son rapport. Il fait dire qu’au cours des dix dernières années (2012-2021) la production hydraulique est sur une tendance baissière.

Du côté de l’énergie éolienne, son évolution connaît une croissance remarquée, notamment à la suite du lancement du marché de développement des énergies de source renouvelable régie par la loi n°13-09. Ainsi, la capacité éolienne en 2021 s’élève à 1.466 MW, soit 13,4% de la capacité totale. Il s’avère également que la production régie par la loi n° 13-09 a amélioré sa position avec 52% du total de la production éolienne injectée. S’agissant de l’énergie solaire, la capacité installée est passée de 20 MW en 2010 produite par la centrale Ain Beni Mathar, pour atteindre un total d’environ 831 MW grâce aux projets solaires développés par Masen (Noor 1, Noor 2, Noor 3, Noor 4, PV Laâyoune et PV Boujdour) et celles de l’ONEE (Assa, Erfoud, Zagora et Missour), relève le même rapport.
Dans ce schéma, la capacité solaire représente 7,6% de la puissance totale et 20,4% de la puissance des énergies renouvelables en 2021, celle-ci étant répartie en 13,3% à base du solaire thermique et 7,2% en photovoltaïque. Du côté de la production, il en ressort que les projets solaires ont injecté dans le système électrique national près de 1.802 GWh en 2021. «Leur contribution à l’énergie injectée a enregistré près de 4,4% en 2021 contre 3,9% en 2020», précise la même source. En termes de production de l’énergie électrique, la puissance installée totale en 2021 a augmenté de 116 MW, grâce à l’introduction de nouvelles capacités de source renouvelable, à savoir le Parc éolien de Oualidia (36 MW) et les Centrales solaires de Zagora et Missour (2×40 MW).

2021 a connu aussi la remise en service d’une partie de la Centrale thermique à fioul de Kénitra (3×75 MW). A fin 2021, la puissance installée par source d’énergie dévoile une part de 37,5% pour le charbon à vapeur, 17,8% pour le fioul gasoil, 13,4% pour l’éolien, 11,9% pour l’hydraulique, 7,6% pour le solaire (CSP & PV), 7,6% pour le cycle combiné à GN et 4,2% pour les STEP. Selon l’ANRE, «la production de l’électricité, les centrales à charbon restent prépondérantes dans la mesure où leur production a atteint 67,8% de la production totale. A cela s’ajoutent la production à partir du fioul et du gasoil avec 2,6% et celle à base de gaz qui représente une part de 8,3%. La part de l’énergie thermique dans cette production totale a été, donc, de plus de 78% en 2021».

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L’ouverture du marché de l’électricité en quelques dates

Étapes marquantes

Le marché de l’électricité au Maroc a été marqué par trois périodes de réformes. Ainsi, la phase de privatisation a connu deux temps forts, à savoir le décret-loi sur la production privée de l’électricité en 1994 et la privatisation de la distribution en 1997. La deuxième période est relative à l’ouverture du secteur pour faciliter l’accès à la production, notamment pour stimuler la production des EnR (l’adhésion au marché OMEL en 1999 et en 2010 la loi 13-09 relative aux EnR). La troisième période est celle de la régulation avec en 2012 la mise en place du Schéma national de la régulation et en 2016 l’élaboration de la loi 48-15 relative à la régulation du secteur électrique.

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