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Entreprises du Nord : Baisse quasi générale du chiffre d’affaires

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Le coronavirus est passé par là

Dès le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, la région du Nord est entrée dans une phase de récession, qui n’a épargné ni les grandes ni les toutes petites entreprises, même à des degrés variables. C’est du moins ce qui ressort d’une enquête menée sur la situation économique régionale pendant les deux premiers mois de l’état d’urgence sanitaire. Sur un échantillon de 2.000 entreprises, quelque 1.600 d’entre elles, tous secteurs et tailles confondus, s’attendent à la baisse de leur chiffre d’affaires pour l’année 2020.

Certaines d’entre elles voient la situation encore plus sombre avec une chute du chiffre d’affaires à des niveaux record de 50 à 100%, selon cette étude menée à l’initiative de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CCIS-TTA). Il ressort de cette enquête, effectuée dans les huit préfectures et provinces (Tanger-Asilah, Al Hoceima, Tétouan, Mdiq-Fnideq, Fahs-Anjra, Larache, Ouezzane et Chefchaouen), un bilan décevant pour tous les secteurs à l’exception des commerces de certains produits (alimentaires, désinfectants, …) à qui la crise sanitaire a été favorable. «Les industries et les services ont été plus gravement touchés que le commerce qui a pu réduire ses pertes grâce au commerce des produits alimentaires», selon la même source.

Les données relatives à ces deux premiers mois de l’état d’urgence sanitaire font part que toutes les provinces et les préfectures ont été touchées par l’arrêt de l’activité, mais la situation est encore plus grave dans les zones à prédominance de services et de commerce que d’industrie.
En termes de chiffre d’affaires, 40% des entreprises de commerce et des services estiment que leurs pertes seront supérieures à 50% comparé à une année ordinaire. Représentant la moitié de l’échantillon de cette enquête, les entreprises de Tanger-Asilah s’attendent à des chiffres d’affaires inférieurs à la moitié de celles réalisées durant une année ordinaire. La situation n’est pas la même, aux yeux des entrepreneurs des autres zones, même si elle varie parfois à des degrés similaires. Citons à titre d’exemple le cas de la province d’Al Hoceima, où 63% des entreprises des services s’attendent à une baisse de leur chiffre de 0 à 50%», rapporte la CCIS-TTA.

Notons que même si la crise a touché toutes les entreprises quel que soit leur taille ou leur type d’activité, la limite des marges de manœuvre dont disposent les très petites et petites entreprises (TPE et des PE), en matière de trésorerie et du fonds de roulement, a fait que l’impact, relève cette enquête, était aussi profond et risque d’être durable. Et de poursuivre que les PE et la TPE ont moins arrêté leurs activités en industrie que les ME et les GE, dont le coût social était plus intense par sa nature salariale. Pour ce qui est de la trésorerie, «ce sont les PE qui semblent les plus inquiètes de leur chiffre d’affaires, suivies des ME, puis des GE et en enfin des TPE», ajoute la même source.

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