Décidément, les Marocains ont renoué avec les crédits bancaires en ce début 2014. En effet, selon le constat général, les Marocains s’endettent chaque année un peu plus auprès de leurs banques qui ne cessent de grignoter de plus en plus de part de marché aux sociétés de financement.
À ce titre, les crédits bancaires ont atteint à fin février dernier un montant de 723,405 milliards de dirhams, soit un bond de 21.177 milliards de dirhams en comparaison à février 2013, et une hausse moins importante de 273 millions de dirhams, comparé à l’encours enregistré à fin janvier 2014, plombés par les créances diverses sur la clientèle et favorisés par une reprise notable des crédits à l’immobilier.
Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de février 2014, publiées par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin du deuxième mois de l’année 2014, seraient en hausse de 3% par rapport à la même période en 2013.
Cependant, le taux de crédits bancaires enregistrés à fin février 2014 s’inscrit quasiment au même niveau que celui réalisé au cours du mois de janvier de l’année 2014. Le classement par objet économique laisse paraître une sérieuse hausse des créances diverses à la clientèle qui ont enregistré à fin février 2014 un encours de 99.587 milliards de dirhams se bonifiant ainsi d’une hausse de 7,2%, comparés aux résultats du mois de février 2013, souligne Bank Al-Maghrib. Pour leur part, les crédits immobiliers enregistrent une hausse importante de 3% entre le deuxième mois de 2014 et celui de 2013.
Ils ont, en effet, atteint, à fin février 2014, un montant de 231,509 milliards de dirhams, en hausse de 6,807 milliards de dirhams, comparé à l’encours enregistré à fin février 2013. Toutefois, ils ont largement été impactés par un ralentissement des crédits aux promoteurs immobiliers qui ont marqué un recul conséquent de 5,1% d’une année à l’autre. S’agissant des crédits à la consommation, Bank Al-Maghrib relève une hausse conséquente de 2% entre l’encours enregistré à fin février 2014 et celui de fin février 2013.
Ainsi, ils ont atteint, au second mois de 2014, un encours de 40,094 milliards de dirhams, en hausse de 802 millions de dirhams en comparaison à celui enregistré le même mois de l’année précédente. Dans le même volet, les créances en souffrance poursuivent leur hausse s’inscrivant à 44,397 milliards de dirhams à fin février 2014 contre seulement 35,593 milliards de dirhams relevés à fin février 2013. Il s’agit, par ailleurs, d’une hausse conséquente de 24,7% enregistrée à fin février 2014 en comparaison à la même période de l’année 2013.
Par ailleurs, dans son commentaire, Bank Al-Maghrib relève que la stabilité du rythme de progression du crédit bancaire résulte de l’atténuation de la baisse des facilités de trésorerie de 5,8% à 1,7%, de la décélération des prêts immobiliers de 5,1 à 3% et des crédits à l’équipement de 0,9 à 0,7% et de l’accélération des crédits à la consommation de 0,7 à 2%. Aussi, par secteur institutionnel, Bank Al-Maghrib signale que les crédits octroyés au secteur privé se sont accrus de 2,3% au lieu de 1,6% un mois auparavant, en liaison avec l’atténuation de la baisse de 2,3 à 1,2% des prêts aux sociétés non financières privées.
Les prêts destinés aux ménages se sont, pour leur part, accrus de 7,6%, soit le même rythme que le mois précédent. En revanche, les concours alloués aux sociétés non financières publiques ont accusé un repli de 7,6% après 3,3% le mois passé.
