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Edito : Dialogue 3.0

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Le nouveau ministre de l’éducation nationale et du préscolaire, Chakib Benmoussa, a visiblement choisi de démarrer son mandat par ouvrir un dialogue avec les représentants des syndicats.

Il n’est peut-être pas le premier ministre ou haut responsable à prendre une telle option. Mais il se peut que les raisons soient autres. Le plus souvent, les syndicats sont choisis comme premier interlocuteur au vu de leur représentativité et donc de leur rôle dans l’instauration d’un climat de confiance et de paix sociale dès le départ. Mais le ministre Benmoussa se trouve être celui qui, il y a quelques mois encore, a dessiné avec les membres de la Commission qu’il présidait les contours du nouveau modèle de développement et ce que devraient être les réformes de nouvelle génération au Maroc pour les 15 prochaines années au moins.

Dans ce modèle, en plus, la question de l’éducation et de l’enseignement a été centrale et l’homme ne peut donc que trop bien connaître son dossier. Mais ce n’est pas tout. La démarche qui avait prévalu pour la construction du nouveau modèle était basée, entre autres piliers, sur la démarche participative. Appeler les syndicats à la table du dialogue, cette fois-ci, va probablement au-delà de la simple recherche de la paix sociale : le secteur de l’éducation nationale connaîtra inévitablement à compter de 2022 la mise en marche accélérée d’une réforme dans laquelle l’élément humain sera crucial. Et il n’y a pas mieux placé que les syndicats pour assurer l’adhésion nécessaire des femmes et hommes de l’enseignement à la réforme.

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