Parfois il suffit de rien ou de mesures mineures pour solutionner des situations problématiques depuis tellement longtemps que tout le monde a fini par se soumettre à la fatalité.
C’est particulièrement le cas aujourd’hui avec le registre que vient de lancer le ministère de la justice pour répertorier ce que les juristes d’affaires appellent les sûretés réelles. Derrière cette appellation qui peut sembler savante se cache en fait un simple travail de suivi et de partage de l’information entre plusieurs administrations et d’autres opérateurs comme les banques et sa mise à la disposition des investisseurs.
Il s’agit, entre autres, de répertorier sur une base de données électronique, l’information exhaustive sur les garanties qui accompagnent les crédits bancaires accordés à des entreprises. Dans le cadre de leur démarche d’installation, les investisseurs étrangers et leurs cabinets de conseils sont souvent à la recherche de telles informations pour évaluer, entre autres, la solvabilité d’éventuels partenaires.
Cela fait des années que le Maroc est épinglé chaque mois d’octobre à l’occasion de la publication du Doing Business pour la simple raison qu’il ne dispose pas d’un registre national accessible dans ce sens. Un tel registre ne nécessitait pas tant d’efforts techniques mais seulement et surtout de la bonne volonté et un esprit de coordination entre différents intervenants publics et privés. Ni plus ni moins.