Le gouvernement active les outils dont il dispose légalement pour protéger le pouvoir d’achat du citoyen face à l’inflation qui touche les produits alimentaires surtout à l’approche du mois de Ramadan.
Opérations de contrôle sur le terrain et vigilance quant à l’approvisionnement normal et suffisant du marché en denrées nécessaires sont le maximum prévu par la loi puisqu’une grande majorité de produits, alimentaires ou non, obéit au Maroc au principe de la liberté des prix.
Il n’en demeure pas moins que la fermeté annoncée des pouvoirs publics dans leur bataille aura un premier effet dissuasif à l’encontre des négociants, distributeurs, intermédiaires et commerçants malintentionnés qui useraient de certaines pratiques comme la spéculation. Cela dit, le principe de la liberté des prix n’empêche pas de développer de nouveaux dispositifs, légaux ou autres, pour contrer les dérapages.
Et pour cela, il sera nécessaire de décortiquer et comprendre de manière très fine le phénomène. C’est à ce niveau que doivent intervenir les chercheurs, les universitaires et les laboratoires spécialisés en statistiques et économétrie, entre autres, pour aider les décideurs publics d’abord à modéliser le problème pour pouvoir ensuite y apporter les réponses les plus adaptées.
Aujourd’hui, il est connu que le process de formation du prix final passe par les intermédiaires sans oublier les opérateurs de la chaîne logistique. Le fait est qu’à ce jour, aucune étude scientifique et sérieuse n’a encore été produite pour identifier précisément tous les dysfonctionnements, leur nature et leurs origines. Dans d’autres pays, la recherche universitaire a été d’un grand apport dans la production de ce genre d’outils d’aide à la décision.