Ce trentenaire qui louait une chambre avec voisins a déjà un antécédent judiciaire puisqu’il a purgé une peine de prison pour tentative d’attentat à la pudeur sur un mineur.
Lorsque cet enfant de quatre ans se tient devant les magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, il lève sa petite tête, lance à sa mère un regard innocent et balbutie en utilisant un mot vulgaire en dialecte marocain : «Voilà celui qui a abusé de moi».
Sa mère qui semble avoir honte lui ferme la bouche avec sa main tout en demandant au président de la Cour de l’excuser. Ce dernier se contente de lui demander de quitter la salle d’audience, en compagnie de son enfant, en attendant que le mis en cause soit interrogé.
Ce n’est pas la première fois que le mis en cause, âgé de trente-huit ans, se tient au box des accusés. Il a déjà purgé une peine d’emprisonnement de trois ans ferme pour tentative d’attentat à la pudeur sur un mineur. Autrement dit, il s’agit d’un récidiviste. Lorsque son fils lui a chuchoté à l’oreille que leur voisin du quartier l’a conduit à son domicile pour abuser de lui, rapidement elle l’a conduit chez la police pour porter plainte et qu’ils entendent ses déclarations. Il a affirmé aux enquêteurs qu’il jouait dans son quartier avec d’autres enfants lorsque leur voisin lui a demandé de s’approcher de lui. Avec l’innocence d’un enfant, il a laissé ses camarades pour aller chez le voisin. Le tenant par la main, ce dernier l’a mené jusqu’à une laiterie où il lui a acheté un yaourt et un biscuit avant de l’emmener chez lui, dans une chambre avec voisin.
Sans vergogne, il lui a enlevé le pantalon et le maillot avant de commencer à lui faire des attouchements. Des déclarations que le mis en cause a rejetées en bloc devant la Cour. Seulement, devant les éléments de la police judiciaire, apprend-on du procès-verbal de son audition, il a avoué sa pédophilie. Il avait affirmé qu’il a détourné l’enfant pour le faire entrer chez lui, dans sa chambre, dans l’intention d’abuser de lui sexuellement. Il a confirmé aux enquêteurs qu’il avait effectivement appâté l’enfant par des friandises. Il lui a expliqué qu’il s’agit uniquement d’un jeu. Toutefois, il a nié avoir sodomisé l’enfant.
Alors que le ministère public a requis une peine maximale et l’avocat de la défense qui a réclamé de faire bénéficier son client des circonstances atténuantes, la Cour l’a jugé coupable et l’a condamné à dix ans de réclusion criminelle.
