Trois malfrats, sans foi ni loi, sévissaient dans les quatre coins de la capitale économique en agressant les victimes sous la menace d’armes blanches. Mais chaque chose a une fin et ils ont fini par être épinglés.
Ils sont trois jeunes hommes, âgés respectivement de dix-neuf, vingt-et-un et vingt-huit ans. Seul ce dernier est un repris de justice puisqu’il a purgé deux peines d’emprisonnement, une de deux ans et une autre d’un an et demi, et ce pour vol qualifié et vol simple. En effet, tous les trois ont quitté l’école au primaire. Sans soutien familial, ils se sont retrouvés dans le gouffre de la drogue. Par un pur hasard, le chef de la bande, leur aîné, les a rencontrés dans un café situé au centre-ville de la capitale économique alors qu’ils fumaient un joint. Engageant une petite conversation, il les a rejoints à la table et a également tiré quelques bouffées. Une relation d’amitié est née entre eux mais pas pour le bien. En effet, ils se sont mis d’accord pour former une bande et commettre des agressions afin d’avoir l’argent nécessaire pour satisfaire leur besoin en drogue et boissons alcoolisées.
Après s’être drogués, ils s’armaient de couteaux et de coutelas et commençaient à couper le chemin aux passants, même aux personnes qui étaient à bord des engins à deux roues. Mais ils ont fini par tomber entre les mains de la police.
Toutefois, ils ont rejeté devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca toutes les accusations qui leur ont été attribuées, à savoir constitution d’une bande de malfaiteurs, vol qualifié, coups et blessures.
«Je ne connais pas cet homme que vous dites qu’il est chef de la bande», a nié l’un des trois malfrats.
Quant au chef de la bande, il a affirmé avoir tourné le dos à la criminalité et a commencé à s’adonner au commerce des légumes à Bab Marrakech, dans l’ancienne médina. Seulement, le président de la Cour lui a fait remarquer qu’il y a des marchés ou des espaces au quartier Lalla Meriem où il pouvait étaler sa marchandise.
«Je voulais juste fuir les malfaiteurs qui m’incitaient à les rejoindre», a-t-il rétorqué.
Toutefois, selon les déclarations des victimes consignées dans les procès-verbaux de leurs auditions, il était le principal mis en cause qui prenait l’initiative de leur couper le chemin, l’un de ses deux complices le rejoignait alors que l’autre se chargeait de la surveillance.
Prenant la parole, le représentant du ministère public a affirmé que les trois malfrats ont semé la terreur à travers les quatre coins de Casablanca. Quant à l’avocat de la défense, il s’est contenté de réclamer de les faire bénéficier des circonstances atténuantes.
Verdict : 10 ans de réclusion criminelle pour le chef de la bande et 6 ans pour chacun de ses deux complices.
