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30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa maîtresse

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Homicide volontaire  :Ce repris de justice nie en bloc avoir tué sa maîtresse contrairement à ses déclarations devant les enquêteurs de la police judiciaire. Mais les témoignages et l’arme du crime qui portait les traces de ses empreintes digitales étaient des preuves accablantes.

Il est innocent. C’est du moins ce que ce jeune homme de trente-deux ans essaye de faire croire aux magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca à propos des accusations d’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens et trafic de drogue pour lesquelles il est poursuivi. Seulement, la réalité est qu’il y a un cadavre portant des traces de violence, des témoins et l’arme du crime.

En effet, lorsque les éléments de la police judiciaire ont été alertés que le cadavre d’une jeune femme a été retrouvé chez elle, un constat d’usage a été effectué. Les enquêteurs ont remarqué que la jeune femme était toute nue, avec des blessures au niveau de ses deux mains et une autre, profonde, à la poitrine. Gisant dans une mare de sang sur le lit, un couteau maculé de sang qui semble être l’arme du crime se trouvait juste à côté. Pendant que le couteau était soumis à une expertise, les enquêteurs se sont adressés aux témoins qui ont affirmé que la défunte avait une relation amoureuse avec un jeune homme tout en leur révélant son identité et son adresse.

Il s’agit d’un repris de justice qui avait purgé des peines pour trafic de drogue. Les témoins ont précisé qu’il se rendait chez cette jeune femme, âgée de vingt-six ans, divorcée, pour passer ensemble des soirées bien arrosées. Les témoins ont ajouté qu’il la maltraitait à chaque fois mais ils n’intervenaient pas du fait qu’il était très agressif. Jouissant d’une mauvaise réputation, tout le monde l’évitait. Une voisine de la défunte a attesté qu’elle l’avait croisé sur son chemin lorsqu’il est arrivé chez sa maîtresse. Un témoignage qu’il a rejeté en bloc devant la Cour de la chambre criminelle. Car, il lui a déclaré qu’il n’a pas passé chez elle la nuit du crime.

Toutefois, devant les enquêteurs de la PJ, il a affirmé qu’elle a tenté de le tromper avec un autre jeune homme et c’est pour cela qu’il la tuée. Interrogé par la police, ce dernier a réfuté ses déclarations assurant qu’il n’a jamais eu de relation, ni amoureuse ni amicale avec la défunte. Devant les enquêteurs, le mis en cause a précisé qu’il a préparé son coup sans que personne ne se rende compte de lui, mais il a fait une erreur fatale en oubliant d’emporter l’arme du crime. Effectivement, le rapport de l’expertise effectuée sur le couteau atteste que c’est l’arme qui a été utilisée dans le crime. Et pourtant, le mis en cause a continué à se disculper.

Après le réquisitoire du représentant du ministère public, la plaidoirie de l’avocat de la défense constitué dans le cadre de l’assistance judiciaire et les dernières paroles du mis en cause, la Cour s’est retirée pour délibérer.
Verdict : 30 ans de réclusion criminelle.

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