Au box des accusés, à la salle d’audience située à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, se tiennent cinq jeunes hommes.
Leur âge varie entre vingt-deux et vingt-sept ans. Accusés de constitution d’une bande de malfaiteurs, vol qualifié, viol et coups et blessures avec une arme blanche, les cinq mis en cause se disculpent dès le début de leur interrogatoire par la Cour. Mais les témoignages des victimes qui se succédaient à la Cour étaient accablants. La première victime, une femme mariée, a affirmé avoir été kidnappée par les cinq mis en cause qui l’ont conduite sous la menace d’armes blanches pour la violer collectivement dans un terrain vague. Elle a précisé qu’elle les a suppliés de la relâcher. Mais en vain. Une deuxième victime, un jeune homme de vingt-six ans, a expliqué qu’il se rendait chez lui quand quatre malfrats parmi les cinq l’ont tabassé avant de lui soutirer une somme de mille dirhams et son smartphone.
Une troisième victime, une jeune femme, a ajouté qu’elle venait de descendre d’un grand taxi quand les cinq malfaiteurs l’ont obligée à se déshabiller. Elle a été sauvée de justesse par d’autres jeunes d’un viol collectif. Quant à la quatrième victime, ils lui ont volé une petite somme d’argent, une chaîne en or et un téléphone portable avant de la violenter. Elle a précisé qu’elle a été hospitalisée durant trois jours. La cinquième et dernière victime a affirmé avoir été agressée. Et pourtant, les cinq suspects ont continué à nier les charges retenues contre eux.
Prenant la parole, le représentant du ministère public a requis la peine maximale contre les mis en cause, alors que leurs avocats de la défense ont réclamé leur acquittement.
Finalement, la Cour les a jugés coupables et les a condamnés à douze ans de réclusion criminelle pour chacun d’eux.
