Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’Appel d’El Jadida. Au box des accusés se tient un jeune homme, poursuivi en état d’arrestation pour viol. Sa victime, une mère de cinq enfants, n’arrive pas à le fixer du regard. Parmi l’assistance, son mari se tient sur un siège. Il n’arrive pas encore à croire ce qui est arrivé à sa femme. Le président de la cour commence l’interrogatoire du mis en cause qui se disculpe. Par contre, il avait avoué son crime lors de son interrogatoire par les éléments de la gendarmerie royale de Sidi Bennour. Il avait affirmé qu’il venait de sortir de chez lui pour faire un tour dans le champ agricole familial. A un moment, il a remarqué sa voisine qui ramassait les herbes dans son propre champ. Sans trop penser, il a décidé de la violer. Tout en essayant de ne pas attirer son attention, il a commencé à s’approcher de son champ, puis de sa voisine qui continuait à ramasser les herbes.
Tout d’un coup, il s’est jeté sur elle pour la mettre par terre, lui boucher la bouche, lui enlever son pantalon et la violer. Après avoir assouvi ses besoins, il a rebroussé chemin. Dans un état lamentable, la victime est retournée chez elle. Elle n’a pas pu révéler ce secret à personne. Au fil des jours, elle a commencé à souffrir d’une dépression. Son mari a remarqué qu’elle n’est plus la même femme active qui s’intéresse à son foyer, à ses enfants et à lui. En la martelant de questions, elle a fini par lui révéler le secret. Impatient, il l’a conduite chez un gynécologue qui leur a remis un certificat médical attestant que la victime a été abusée sexuellement. Après quoi, une plainte a été portée contre le violeur. Les gendarmes l’ont arrêté.
Verdict : Jugé coupable pour viol, le mis en cause a été condamné à deux ans de prison ferme.
