Meurtre d’une infirmière : 25 ans de réclusion pour un inspecteur de police

Homicide volontaire
La Cour d’appel de Béni Mellal a condamné, récemment, un inspecteur de police à vingt-cinq ans de réclusion criminelle pour avoir tué une infirmière à Khénifra.

Le dimanche 6 avril dernier, la ville de Khénifra s’est réveillée sous le choc. Le corps d’une infirmière de vingt-neuf ans a été retrouvé sans vie dans son appartement. N’ayant plus donné signe de vie depuis vingt-quatre heures, ses amies et collègues ont entamé une recherche. Et c’était la découverte macabre. Une enquête policière a été ouverte par les éléments de la police judiciaire. En effectuant le constat d’usage, les enquêteurs ont remarqué un tuyau de gaz dans sa bouche qui a fait penser qu’elle a été asphyxiée accidentellement. Cette version n’a apparemment pas convaincu les limiers mais ils ne se sont pas prononcés attendant le rapport de l’autopsie. Effectivement, les analyses médico-légales ont levé le voile sur une vérité autrement plus sinistre. L’autopsie a révélé des traces de strangulation, autrement dit la mort de la jeune femme n’avait rien d’accidentel. Dès lors, l’enquête a pris une autre tournure et s’est orientée vers un inspecteur de police en poste à Khénifra. Il était lié à elle par une relation sentimentale et une promesse de mariage.

Les investigations, menées par la police judiciaire sous la supervision du parquet général près la Cour d’appel de Beni Mellal, ont permis de reconstituer les faits. L’homme aurait tué la victime dans son domicile avant de tenter de maquiller son acte en mort accidentelle en introduisant un tuyau dans la bouche de la victime. Les instructions ont été données pour arrêter les funérailles et réaliser une expertise complète, dont les conclusions ont bouleversé la version initiale. Les preuves matérielles recueillies sur les lieux, combinées aux analyses scientifiques, ont établi la responsabilité directe du policier.
Présenté devant le parquet général près la Cour d’appel de Béni Mellal et le juge d’instruction, l’accusé a été poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens et altération de la scène du crime.