Parce qu’elle croyait en l’amour, elle a tout abandonné pour qu’elle soit en sa compagnie sous le même toit. Elle a tourné le dos à tout ce qui était important dans sa vie, ses études, ses parents, ses amis et sa famille. Tout le monde lui a conseillé de ne pas l’épouser surtout qu’il était un repris de justice et qu’elle venait d’avoir ses vingt-deux ans. Mais, elle bouchait ses oreilles pour ne rien entendre. Elle menaçait ses parents de se suicider s’ils ne lui permettaient pas d’épouser son bien-aimé. Et enfin, ils ont cédé à son choix. La nuit des noces a été célébrée et le couple s’est retrouvé sous le même toit. C’était la grande joie pour la jeune fille qui croyait avoir réalisé le rêve de sa vie.
Nous sommes à Témara, préfecture de Skhirat-Témara, dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Au début de la relation conjugale, la vie semblait toute rose pour la jeune fille qui est très vite tombée enceinte. Son bien-aimé répondait à tous ses besoins. Le premier enfant est venu au monde. Au fil du temps, le mari a commencé à changer de comportement. Il la violentait presque tout le temps. Mais, elle sanglotait en silence. Car, elle pensait que personne ne l’aurait soutenue puisqu’elle avait choisi cet homme qui est devenu un monstre. Et pourtant, la jeune fille continue à mettre des enfants au monde. Elle a accouché d’un deuxième puis d’un troisième en 2009. Le mari est devenu de plus en plus violent. Pire encore, puisqu’il n’arrivait plus à subvenir ni à ses besoins ni à ceux de ses trois enfants.
Pour nourrir ses trois bambins, la jeune mère, âgée actuellement de trente-deux ans, s’est rendue à Oujda en emmenant uniquement son benjamin de 5 ans. Elle pensait y trouver un emploi. Malheureusement, elle s’est retrouvée vagabonde avec son enfant, n’ayant même pas un toit pour se réfugier. Enfin, elle est retournée chez elle à Témara. Une idée satanique lui a alors traversé la tête : tuer son enfant. Pour quelle raison? On ne sait pas. On n’arrive pas à comprendre le pourquoi d’un tel acte extrême. Par le biais du câble du chargeur d’un téléphone portable, la jeune maman désespérée a tenté au départ d’étouffer son enfant. Seulement, le câble à lâché. Elle se rabat alors sur un deuxième câble d’un autre chargeur de téléphone elle est arrivée à étrangler l’enfant qui est passé en quelques secondes de vie à trépas. Soumise aux interrogatoires, la mère infanticide n’a donné aucune explication à son acte criminel et elle a été traduite, la semaine dernière, devant le parquet général près la Cour d’appel de Rabat.
