Un père arrêté pour agressions sexuelles répétées sur sa fille mineure

Inceste
Dans un douar de Chtouka-Aït Baha, un quinquagénaire accusé d’avoir agressé sexuellement sa fille unique pendant plusieurs années a fait l’objet d’une plainte portée par la victime qui a décidé de briser le silence.

Au douar Oukhreib Allal situé au centre de la province de Chtouka-Aït Baha, une sombre vérité a, il y a quelques jours, éclaté, bouleversant la famille mais aussi tout le douar. Un père de famille, dans la cinquantaine, respecté, fait l’objet d’une enquête judiciaire pour des faits graves. Et c’est sa fille unique, encore mineure, âgée de dix-sept ans, qui a porté plainte contre lui, soutenue par sa mère. La fille a finalement révélé un terrible secret que personne n’a jamais imaginé : elle a été victime d’agressions sexuelles répétées perpétrées par son propre père depuis plusieurs années. Une histoire qui a commencé derrière les murs de cette maison familiale qui en principe est un refuge et lieu de sécurité pour elle. Mais le silence qui y régnait cachait une vérité indicible. Profitant de l’absence de son épouse, le père s’introduisait dans la chambre de sa fille, usant de son autorité, pour imposer des gestes inacceptables. Selon les déclarations de la victime, il la forçait à se dévêtir, se blottissait contre elle, lui touchait les parties sensibles… Ces actes se sont répétés à plusieurs reprises au fil des années. Puis il est passé à un autre stade, déflorant la pauvre fille tout en la tourmentant et la menaçant. Paralysée par la peur, elle a gardé le silence. Mais atteinte par le poids de ces souffrances et consciente du besoin de justice, elle a pris son courage à deux mains et s’est confiée à sa mère, qui a immédiatement décidé de la soutenir et de l’accompagner dans cette épreuve. Ensemble, elles ont franchi les portes de la brigade de gendarmerie royale d’Aït Amira, déterminées à briser le silence et à demander réparation. Les gendarmes, touchés par la gravité des faits et la force de la plainte, ont déclenché une intervention rapide et efficace. Ils se sont rendus au domicile familial pour arrêter le père. Ce dernier a été placé en garde à vue au poste, conformément aux instructions du procureur général près la Cour d’appel d’Agadir. Une enquête préliminaire rigoureuse a été menée afin de rassembler les éléments de preuves nécessaires pour étayer les accusations portées contre lui. À l’issue de cette phase, l’homme a été déféré, vendredi 31 octobre, devant la justice. Le parquet général près la Cour d’appel d’Agadir l’a maintenu en détention préventive.