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un sexagénaire poignarde un jeune homme dans la mosquée

© D.R

Nous sommes à Jerada, à une soixantaine de kilomètres au sud d’Oujda. Au quartier européen, réside cet homme qui vient de regagner la mère-patrie, il y a quelques mois, après plus d’une trentaine d’années aux Pays-Bas. En fait, notre sexagénaire est originaire du village Guenfouda, situé à une trentaine de kilomètres de Jerada. Il y a vu le jour, y a grandi et s’y est marié avant d’aller vers le plat pays européen pour y gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa famille. Quelques milliers de dirhams en poche, il a décidé de s’approprier un appartement dans la ville de Jerada. Sa famille, qui ne l’a jamais rejoint aux Pays-Bas, a finalement quitté le village de Guenfouda pour s’installer dans le nouvel appartement du quartier européen. Et malgré cela, la famille ne pouvait voir le père que durant les vacances d’été qu’il a toujours passées chez lui. Enfin, retraite oblige, il a décidé de retourner définitivement chez lui pour y passer le reste de sa vie en compagnie de sa famille. Jouissant d’une bonne réputation, notre sexagénaire partageait sa vie entre sa famille, la mosquée et son village natal où il se rendait souvent pour rendre visite à sa famille et ses amis. Cependant, tout le monde a remarqué que ses comportements ont complètement changé, ces derniers temps. Il est devenu très violent sà l’égard de sa femme, il se révoltait contre elle pour une simple futilité. Pour quelle raison ? Lui seul le sait et il ne s’est confié à personne. Vendredi 4 avril. Notre sexagénaire ayant accompli sa prière du «Vendredi» à la mosquée Badr, située non loin de chez lui. Il y a accompli également la prière d’Al Âsr. D’habitude, il ne ratait aucune prière en groupe à la mosquée «la jamâ». C’est pourquoi, il y est retourné pour la prière d’Al Moghrib également. «Allah o Akbar», a-t-il commencé sa prière avec les autres fidèles. «Assalamo Âlaykom», a-t-il répété après l’Imam en terminant cette quatrième prière de la journée. Rapidement, notre retraité s’est relevé et s’est avancé vers un autre rang des fidèles. Tout d’un coup, il se plante derrière un jeune homme d’une trentaine année, qui vient, également, de terminer sa prière. Sans lui adresser la parole, il lui a asséné trois coups de couteau au niveau du dos, puis un quatrième au cou. Les fidèles sont intervenus pour l’empêcher de lui donner davantage de coups. Le sexagénaire n’a pas quitté les lieux, il a attendu l’arrivée de la police. Aux questions des enquêteurs, il a répondu que la victime, qui est encore en vie à l’hôpital El Farabi, à Oujda, entretient une relation amoureuse avec sa femme. Vrai ou faux ? Rien n’est encore prouvée.

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