Ce n’est qu’un début

Quelles sont vos impressions sur la marche d’aujourd’hui  ?
J’ai deux constatations à faire. D’abord, le peuple marocain a exprimé son refus ferme du terrorisme et son attachement à l’identité marocaine qui n’a jamais accepté la violence. Je dois dire aussi que j’ai personnellement constaté que tout le peuple marocain a été représenté dans la marche et que ce n’est pas uniquement la population casablancaise qui y a pris part.
Ma deuxième constatation est qu’elle a révélé l’existence
d’un potentiel de résistance du peuple marocain face à toutes les valeurs intruses qui ont tenté de déformer notre personnalité marocaine. Il s’agit en fait d’une résistance séculaire puisque aucune des tentatives d’invasion du Maroc tant sur le plan politique qu’idéologique n’ont jamais pu avoir raison sur les choix que les Marocains ont fait depuis des siècles.

Quel est à votre avis sur l’impact qu’aura cette marche sur la société civile et politique ?
Je pense qu’il y aura un avant et un après 16 mai. Et j’estime que la marche n’est qu’un premier pas sur le chemin qui doit nous mener vers un débat très approfondi dans l’objectif de parvenir à une clarification de nos choix idéologiques avec tous les différents courants de notre champ politique.
La marche a aussi permis de révéler notre capacité d’autodéfense tant institutionnelle que citoyenne.