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Azziman veut une école plus performante

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Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique tient sa 12ème session

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Il s’agit, selon Omar Azziman, de renforcer et d’intensifier la coordination avec tous les acteurs et à leur tête les acteurs institutionnels pour que les travaux, les évaluations, les propositions et les recommandations de l’institution dont il assure la présidence, puissent s’appuyer sur des données et des statistiques objectives, précises, fiables et actualisées.

[/box] Réformer en urgence l’école marocaine. C’est sur ce ton que s’est ouverte, mercredi 26 juillet à Rabat, la 12ème session du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS). «Malgré les signes encourageants, nous devons garder à l’esprit que, sur le terrain, les résultats ne sont pas encore au rendez-vous», a indiqué Omar Azziman dans son allocution d’ouverture.

Le président du Conseil a souligné que le contexte est marqué par un scepticisme à l’égard des performances de l’école marocaine. Il a ainsi mis l’accent sur la nécessité de redoubler d’efforts en matière d’approfondissement, de veille, de proposition et d’évaluation pour répondre tant aux objectifs de la vision stratégique de la réforme 2015-2030 qu’aux attentes de la société. Lors de cette réunion, le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique a précisé qu’à la veille de l’adoption de la loi-cadre, son Conseil recommande d’engager les efforts en direction de la consolidation et du développement du dialogue continu et la concertation permanente tant au sein du Conseil qu’avec les autres acteurs. Mais encore, il s’agit, selon Omar Azziman, de renforcer et d’intensifier la coordination avec tous les acteurs et à leur tête les acteurs institutionnels pour que les travaux, les évaluations, les propositions et les recommandations de l’institution dont il assure la présidence, puissent s’appuyer sur des données et des statistiques objectives, précises, fiables et actualisées. L’objectif, selon lui, est d’accéder à l’information de manière fluide, dans le cadre des engagements et responsabilités liés à la coopération entre différentes entités institutionnelles.

Dans ce sens, le président du Conseil a appelé les différentes parties prenantes dans l’amélioration de l’école marocaine à travailler ensemble pour une école équitable. A ce titre, Omar Azziman a précisé que c’est l’esprit qui anime la coopération permanente avec le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Pour preuve, le président du Conseil a mis en avant la coopération de l’institution avec le ministère dans la préparation d’un projet de convention relatif au système d’information, de données et de documentation. Ce projet sera examiné en prévision de sa signature par le Conseil et par les départements ministériels en charge de l’éducation, de la recherche scientifique et de l’enseignement traditionnel, a indiqué le président du CSEFRS lors de cette 12ème session.

Cycle doctoral et facultés polydisciplinaires

Au cours de cette réunion, le Conseil s’est penché entre autres sur le projet d’avis portant sur l’enseignement préscolaire, élaboré par la commission permanente de l’éducation-formation pour tous et de l’accessibilité et la présentation des deux rapports thématiques élaborés par l’Instance nationale de l’évaluation (INE) relatifs aux facultés polydisciplinaires et au cycle doctoral. Ainsi, l’INE a réalisé une évaluation du cycle doctoral au Maroc en faisant une estimation des besoins en docteurs dans les secteurs public et privé à l’horizon 2030. Le rapport réalise une analyse quantitative des effectifs du cycle doctoral, à savoir les inscrits et les diplômés et leur évolution depuis le début de la décennie 2000. Dans cette lignée, ledit document scrute l’efficacité du cycle doctoral au Maroc tout en le comparant au cycle doctoral dans d’autres pays dans le monde.
La deuxième étude présentée se rapporte à l’évaluation des facultés polydisciplinaires. Celle-ci met l’accent sur les spécificités de ce modèle d’établissement dans le paysage universitaire marocain.

Le rapport revient sur les impératifs de création des facultés polydisciplinaires dans le contexte d’extension du système d’enseignement supérieur universitaire durant les deux dernières décennies. De même, ladite étude évalue la place qu’occupent aujourd’hui ces facultés et leur positionnement dans l’université, en termes d’effectifs d’étudiants, de lauréats, d’encadrements pédagogique et administratif et d’offres de formation aussi bien fondamentale que professionnelle. Ce document tente aussi de déterminer les principaux profils qui ont émergé du modèle originel au fil du temps selon la multidisciplinarité, l’accès ouvert et la proximité territoriale, et ce dans les différents types de facultés polydisciplinaires. Le rapport inclut également l’impact socio-économique induit par la création de la faculté polydisciplinaire sur la ville et la localité.

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