L’accord secret des Açores se confirme

L’information que nous donnions en exclusivité à nos lecteurs dans notre édition du 3 avril 2003, sur les termes d’un accord secret conclu entre le président américain, Georges Walker Bush, et le chef du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, avec la bénédiction du Premier ministre britannique, Tony Blair, est en train de se confirmer. Le 29 avril, les autorités britanniques de Gibraltar ont permis à deux avions militaires espagnols de survoler l’espace aérien du Rocher pour la première fois dans l’histoire. Mardi, 6 mai, le journal espagnol «La Razon» rapportait que les Forces aériennes britanniques avaient signifié au service de contrôle aérien militaire de la capitale andalouse, Séville, qu’ils accordaient aux deux appareils militaires espagnols l’autorisation d’effectuer deux passages sur Gibraltar. Des opérations équivalentes auront lieu mensuellement, ont déclaré les autorités militaires espagnoles, affirme «La Razon».  "Le maire d’Algésiras (Cadiz), Patricio Gonzalez, du parti andalou, a déclaré qu’il s’agit d’un «fait sans précédent qui vient confirmer le climat d’entente » entre l’Espagne et le Royaume-Uni et qui se «matérialisera bientôt par des accords pour le rétablissement des connexions aériennes» entre le Rocher et Madrid avec trois vols quotidiens», selon EFE", écrit «La Razon». Le journal, qui rappelle l’information rapportée par «Aujourd’hui Le Maroc», ajoute que cet événement confirme les données sur l’accord secret des Açores telles que relatées par notre journal, il y a plus d’un mois. "Le journal marocain «Aujourd’hui le Maroc» a révélé, il y a quelques jours, en première page, sous le titre «Bush offre Sebta et Melillia à Aznar», l’existence d’un accord secret auquel étaient parvenus les trois mandataires dans leur réunion aux Açores le 16 mars dernier", écrit «La Razon». Rappelons qu’ «ALM» avait révélé les termes de l’accord conclu entre Aznar, Bush et Blair et qui stipulait qu’en contrepartie de son soutien à la guerre contre l’Irak, le chef du gouvernement espagnol recevait la promesse américaine d’inclure les deux villes marocaines occupées dans l’espace géographique de l’OTAN, de soutenir l’adhésion de l’Espagne au groupe du G8 et la désignation de l’Espagne à la tête du système de contrôle du détroit au sein de l’Organisation transatlantique. Un accord qui a bénéficié de la bénédiction du chef de l’Exécutif britannique.  Aujourd’hui, les faits confirment la véracité de nos révélations qui, malheureusement, mettent en porte-à-faux les doutes mal justifiés exprimés par notre confrère «Economie & Entreprise». Dans son dernier numéro, il a, avec sa pertinence accoutumée, habituelle et "encore moins" accoutumée, mis en doute les informations révélées par «ALM». Pour lui, une telle information "est d’une importance telle qu’elle aurait pu faire la Une d’un quotidien français, allemand ou même américain". Notre confrère rajoute que "si cette information était bétonnée…nos informateurs ne se seraient pas adressés à un quotidien marocain, et encore moins à «Aujourd’hui le Maroc».