Le pluralisme syndical au Maroc

Intervenant lors du 24ème congrès de la Fédération internationale des organisations syndicales du Transport (FIOST) ouvert lundi à Casablanca sous le thème « La sécurité et la santé dans le secteur du transport » et qui se poursuivra jusqu’au mardi, le secrétaire général de la Confédération Mondiale du Travail (CMT), Willy Thys, a fait remarquer qu’en dépit des quelques violations des droits des travailleurs dans des secteurs économiques de minime importance et, de surcroît, non réglementés, il n’en demeure pas moins vrai que le Maroc reste beaucoup plus ouvert au dialogue social que les autres pays arabes.
De son côté, le ministre de l’Equipement et du Transport, M. Karim Ghellab, a souligné que le choix du Maroc pour abriter ce congrès -une première dans le monde arabe- témoigne de l’excellence des relations qu’entretiennent les centrales syndicales marocaines avec la FIOST et leur volonté d’améliorer les conditions de travail des employés dans le secteur du transport.
Et le ministre de faire savoir que le secteur du transport occupe une place importante dans l’économie nationale puisqu’il contribue à hauteur de 6 % au produit national brut, soit 15 % des recettes de l’Etat. Le secteur, ajoute-t-il, se taille aussi une part de 25 % de la consommation nationale en énergie et emploie 10 % de la main d’oeuvre active en zone urbaine.
Le secrétaire général de l’Union Générale des travailleurs du Maroc (UGMT), Abderrazak Afilal a, pour sa part, affirmé que « le secteur des transports au Maroc est actuellement en phase d’une période critique du fait de l’entrée en vigueur dès mars 2003 de l’ouverture découlant des accords conclus avec la communauté économique européenne ».