Sous le signe de l’accalmie

Les entretiens entre les deux chefs de la diplomatie se sont déroulés en deux étapes. En début de matinée, Mohamed Benaïssa et son homologue espagnole, Ana Palacio, ont eu des entretiens restreints qui se sont déroulés en présence du ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, et du secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires extérieures, M. Ramon Gil Casarès.
Cette séance a été suivie d’une réunion élargie aux membres des délégations des deux pays. En début d’après-midi, et après un déjeuner de travail au siège du ministère des Affaires étrangères espagnol, les entretiens ont été repris entre les délégations marocaine et espagnole, conduites par les chefs de la diplomatie des deux pays. Les deux ministres des A.E. avaient entamé leurs entretiens, en fin de matinée, en présence du ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, et du secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires extérieures, M. Ramon Gil Casarès.
À l’issue de ces entretiens, une déclaration commune devait être rendue publique. Arrivé, hier en début de matinée dans la capitale espagnole, M. Benaïssa était accompagné d’une délégation comprenant le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, M. Ali Achour, directeur général au ministère, M. Taïb Chaoudri, chef de cabinet du ministre, M. Fathallah Sijilmassi, directeur du département Europe, Mme Latifa Ouzahra, membre du cabinet, M. Ali M’Hamdi, directeur Affaires juridiques et traités et M. Farid Yazough, Consul du Maroc à Séville.
Du côté espagnol, la délégation comprenait, outre Ana Palacio et Ramon Casarès, le secrétaire général des Affaires extérieures, le directeur général du protocole, le chef de cabinet de la ministre espagnole, le secrétaire général de la politique extérieure pour la Méditerranée, le Moyen-Orient et l’Afrique et le directeur général du département de l’information diplomatique. Rappelons que la réunion de Madrid s’est tenue sous le signe de l’apaisement, après que des déclarations des deux parties à la veille de la rencontre ont laissé entendre l’existence d’une volonté de reprise du dialogue et de restaurer les canaux de dialogue entre Rabat et Madrid.
Dans une déclaration à l’agence MAP, le porte-parole du bureau de l’information diplomatique du ministère des Affaires étrangères espagnol, a déclaré qu’il est « anormal que deux pays qui sont liés par un Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, d’ailleurs toujours en vigueur, souffrent d’un déficit en matière de communication institutionnelle ». De son côté, le ministre des Affaires étrangères marocain, Mohamed Benaïssa, avait déclaré à notre rédaction, la veille de son départ pour Madrid, que la crise entre les deux pays « n’a que trop duré » et que, pour s’en sortir, les deux pays doivent « aborder en profondeur l’ensemble des dossiers dans un esprit de transparence et de responsabilité ».