Statut de la femme

Le statut de la femme est un des meilleurs indicateurs du degré de démocratie dans la société et du niveau de son développement, a indiqué le recteur de l’Université Senghor, M. Fred Constant, à l’ouverture lundi à Marrakech d’un colloque international sous le thème: «femmes, patrimoine et démocratie». Selon M. Fred Constant, la valorisation du rôle des femmes constitue une préoccupation pour l’ensemble des acteurs et est au coeur de tout processus de transition ou de consolidation démocratique dans les sociétés actuelles.
Au cours de cette rencontre, qui se déroule avec la participation de plusieurs chercheurs et experts représentant quelque 12 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord, M. Fred Constant a souligné la nécessité de mobiliser tous les moyens pour relever le défi considérable de l’impératif de l’éducation des femmes, car le développement du continent africain reste tributaire de la valorisation sociale, de l’emploi et de l’inclusion politique des femmes, a-t-il expliqué. Si l’avenir de l’Afrique passe par la diffusion d’un idéal démocratique pensé par et pour les Africains, la mise en oeuvre de celui-ci dépend dans une large mesure de l’émancipation politique des femmes et de leur accès aux cercles du pouvoir, a-t-il ajouté. Pour le recteur de l’Université Senghor, le chemin à parcourir est encore long pour que l’égalité de droit entre les femmes et les hommes devienne une égalité de fait. « Comment les femmes pourraient-elles prétendre participer pleinement aux cercles de pouvoir » alors que les deux tiers des adultes illettrés dans le monde sont des femmes et 80 millions de fillettes ne sont pas scolarisées?, s’est-il demandé.
De son côté, Mme Christine Desouches, délégué aux droits de l’homme et à la démocratie à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a estimé que les conditions sont actuellement réunies pour que l’ensemble des acteurs dans l’espace francophone se mobilisent en vue de susciter une meilleure prise de conscience et une réelle synergie qui favorise le savoir des femmes et améliore en conséquence les actions engagées par l’OIF en faveur de la démocratie et de la paix.