Entretien avec Lahcen Bououd, président de la Fédération royale marocaine de sport boules (FRMSB)
ALM : Quelle est l’actualité marquante aujourd’hui de la Fédération de sport boules ?
Lahcen Bououd : Sur invitation de la fédération algérienne de sport boules nous participons à son tournoi international. Nous avons déjà constitué une équipe laquelle est sur place depuis jeudi. Cette participation est fragmentée en deux parties. Il s’agit d’un tournoi sur le sport boules et d’un tournoi et stage sur la rafle qui représente certaine similitudes avec le sport boules. Une discipline qu’on peut pratiquer sur le même terrain. Ce qui diffère c’est l’équipement et la règlementation. Et dans le même registre, la fédération marocaine a la promesse formelle de la fédération internationale de rafle pour nous ramener l’équipement totale et les formateurs pour la formation de nos jeunes pratiquants.
Qu’en est-il de la participation féminine? Ne voyez-vous pas que le sport boules est presque exclusivement pratiqué par des hommes ?
Aujourd’hui nous connaissons une présence considérable de filles. Et sachez encore que le Maroc abritera le championnat du monde féminin de sport boules et qui aura lieu du 1er au 7 octobre et auquel notre équipe participera. De plus, une de nos pratiquantes vient d’obtenir une médaille d’argent en Tunisie il y a une semaine.
Combien compte la fédération de licences ?
Valeur aujourd’hui, nous comptons 1.500 licenciés à travers le Maroc et ce chiffre va doubler en 2017. Car de nouveaux clubs sont nés en permanence tels que celui de Chichaoua, Youssoufia, Safi, Settat, Bernoussi, Fès, Kénitra et Ain Chok. Et ces nouveaux arrivants vont porter le nombre à 30 clubs.
En compagnie du ministère de la jeunesse et des sports, la fédération va assister et accompagner ces clubs pour l’aménagement des terrains adéquats.
Le Maroc a été choisi par la Fédération internationale de sport boules pour abriter un centre de formation. Qu’est-ce qui a motivé le choix de la FIB ?
Le Maroc est connu par son hospitalité et par la qualité de ses organisations. Et la fédération internationale a placé sa confiance au Maroc. Le choix donc est loin d’être anodin. Ce centre, unique en Afrique, sera donc ouvert aux candidats du continent et du monde arabe. Avant de donner notre aval, nous nous sommes entretenus avec le ministère de la jeunesse et des sports et qui a répondu favorablement à cette proposition.
Quelle sera la valeur ajoutée de ce centre pour le Maroc ?
En abritant un centre international de formation nous allons recevoir des candidats de différents pays pour la formation. Ce centre sera dédié en premier lieu à la formation des formateurs marocains à la charge de la fédération internationale sur le plan technique. Par la suite, les formateurs marocains prendront le relais pour former eux-mêmes les futurs candidats. Concrètement, nous allons prendre en charge l’hébergement, la restauration et le transport moyennant des frais fixès à 60 euros par jour et par personne. C’est ce qui a été conclu entre la Fédération internationale de sport boules et notre fédération
Quel est l’état d’avancement de ce projet ?
Le projet est conclu et fin prêt et aura lieu dans notre boulodrome. D’ailleurs nous allons recevoir à partir du mois de mai les premiers stagiaires.
Et pour le Championnat du monde féminin ?
Idem. Nous sommes prêts dès aujourd’hui et nous avons l’ambition de faire mieux encore que le Championnat du monde junior qui s’est également déroulé chez nous en 2015 et qui était -soit dit en passant – très apprécié par l’ensemble des délégations ainsi que de la Fédération internationale de sport boules. A chaque organisation, nous cherchons à placer la barre plus haut pour que les choses se déroulent dans les règles de l’art et nous avons tous les moyens pour réussir.
En parlant de moyens, quel est le budget alloué à cette compétition ?
Le Championnat du monde nécessitera 3 millions de dirhams. Et en tant que premier responsable de la fédération, je peux vous assurer que ce montant on l’aura. La promesse du ministère de la jeunesse et des sports représente un gage de confiance et de bonne volonté. Et mon seul souhait est de voir nos joueurs marocains monter sur le podium.
Comment la fédération fait-elle la promotion et la vulgarisation du sport boules?
J’ai signé une convention avec l’un des plus grands clubs français, Saint-Vulbas. L’objectif étant de prendre en charge tous les joueurs marocains qui veulent se former en France avec le meilleur entraîneur de la fédération internationale et qui est en même temps membre de ce même club.
Aussi, les couleurs nationales sont toujours et partout défendues. Et nos participations en témoignent. Nous étions présents aux Championnats du monde 2015 en Croatie, au tournoi international en Tunisie et nous sommes actuellement présents dans un autre tournoi international, celui d’Algérie.
Nos efforts ont fini par accoucher d’une belle équipe de jeunes très talentueux et nous sommes en train d’œuvrer pour la création de nouveaux clubs.