Le sit-in organisé par le Syndicat national de la presse marocaine devant l’ambassade d’Algérie à Rabat en protestation contre l’arrestation, samedi dans un hôtel à Tindouf, de deux journalistes marocains par les forces de sécurité algériennes a eu un double succès. Younès Moujahid, le président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), et l’ensemble des confrères rassemblés devant la représentation diplomatique de ce pays voisin et prétendu frère ont transmis un message fort aux dirigeants algériens quant à la solidarité des journalistes marocains face à toute atteinte à l’un de leurs confrères. Tout cela dans le cadre d’un comportement civilisé et dans un discours respectueux des liens fraternels existant entre les deux peuples. M. Moujahid, qui a été convié à une rencontre avec le chargé d’affaires de ladite ambassade, a exprimé les vives protestations de l’ensemble du corps professionnel de la presse marocaine pour l’atteinte à leur droit à exercer leur travail et à leur liberté de mouvement dont ont été victimes nos confrères détenus à Tindouf tout en rappelant au représentant diplomatique de l’Algérie que les journalistes algériens exercent ces mêmes droits au Maroc et bénéficient à cet égard du soutien du SNPM. Une leçon magistrale. Le deuxième succès enregistré par le SNPM est certainement le fait d’avoir obtenu une reconnaissance de la part du diplomate algérien de la souveraineté de son pays sur les camps de Tindouf. Une souveraineté qui a toujours été niée par la diplomatie algérienne dans les instances internationales quand on évoque les violations des droits de l’Homme dans les camps de la honte. En affirmant à M.Moujahid que les services de sécurité algériens allaient libérer les journalistes marocains détenus à Tindouf, le représentant d’Alger à Rabat reconnaît l’exercice de l’autorité policière de son pays dans les camps de Tindouf. Une affirmation qui devrait désormais figurer comme preuve à l’appui sur la responsabilité algérienne dans les violations des droits de l’Homme à Tindouf dans les procès engagés par ses victimes notamment en Espagne.