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Le ténor de la Salafiya Jihadia, Ahmed Rafiki alias Abou Houdaïfa, quitte la prison

Ahmed Rafiki, considéré comme l’un des théoriciens de la Salafiya Jihadia, est libre. Il a été élargi mardi matin de la prison d’Aïn Borja, où il a purgé une peine de cinq ans. Cet homme, qui est surnommé «le cheïkh des Marocains afghans», a été incarcéré le 25 mars 2003, peu avant les attentats terroristes du 16 mai qui ont été perpétrés au cœur de Casablanca. Ahmed Rafiki, un octogénaire, encore solide, barbe poivrée fournie, avait été indiqué comme l’un des principaux takfiristes, aux côtés d’autres islamistes connus pour leur appartenance à cette tendance dont  Miloudi Zakaria, l’émir du groupuscule «Assirate Al Moustakim» (Droit chemin) qui avait été arrêté à Sidi Moumen  où il distribuait «les procès en apostasie» à l’encontre des «éradicateurs». Mais Ahmed Rafiki, qui n’est autre que le père d’Abdelouahab Rafiki, surnommé «Abou Hafs» – condamné à 30 ans de prison-, verra le verdict qui lui été infligé commuer en une peine de cinq ans.
Contacté hier par ALM, le président de l’Association «Annasir», Abderahim Mouhtadi, a dit s’attendre à la libération, dans les prochains jours, de Mohamed Majaoui, entre plusieurs autres islamistes détenus dans la foulée des attentats de triste mémoire du 16 mai 2003.
«On s’attend à la libération de pas moins de 36 prisonniers d’ici le mois de juin prochain», a affirmé le président de l’association en charge de la défense des détenus islamistes.
Mohamed Majaoui, un «frère d’armes» d’Ahmed Rafiki, considéré comme l’un des idéologues de la Salafyia Jihadyia, avait écopé également de cinq ans de prison.
La libération d’Ahmed Rafiki ouvre ainsi le bal à une série de relaxes attendues dans les deux prochains mois au profit des théoriciens de la Salafyia Jihadia. Le fils du «cheïkh» Rafiki, Abdelouahab, alias «Abou Hafs», avait demandé une grâce royale, après avoir proclamé, par le biais d’un organe de presse, sa «pénitence» et clamé son rejet du terrorisme. Abou Hafs, connu pour être un grand manipulateur, aurait été influencé par son père. Celui-ci, un ancien infirmier à la retraite, était accusé d’avoir hébergé certains membres de la cellule dormante d’Al Qaïda démantelée au Maroc. Il se serait engagé dans un contingent de volontaires pour aller soigner en Afghanistan dans les années 90 les Moudjahidine blessés dans la guerre contre l’envahisseur soviétique. Son fils, «Abou Hafs», avait alors 16 ans. Après un voyage initiatique chez les gourous du courant wahhabite, en Arabie Saoudite, il remettra le cap au Maroc où il est devenu l’un des prêcheurs attitrés de la Salafyia Jihadia. On lui reproche d’avoir mis sur pied un camp de «fortification de la foi» dans la forêt de la Maâmora, à Salé, alliant un entraînement aux techniques de combat et des séances de prédication salafiste.      

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