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Pêche : L’INRH fait le tri

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Le Centre régional de l’Institut national de recherche halieutique (INRH) de Nador expérimente une technique de répulsion acoustique (ondes acoustiques qui perturbent la perception du dauphin), qui constitue actuellement le moyen le plus probable pour éloigner les dauphins des zones de pêche, sans pour autant leurs porter atteinte.
Selon l’INRH, cette nouvelle technique a été mise au point en raison du sérieux problème auquel se trouve confrontée la pêche en Méditerranée à savoir les attaques sur les filets de pêche par certains mammifères marins, particulièrement le Grand Dauphin, qui porte le nom scientifique de "Tursiops truncatus".
La pêcherie la plus touchée reste celle à la senne coulissante de la façade méditerranéenne qui cible principalement la sardine, indique la même source, ajoutant que ce secteur qui emploie directement plus de 4.000 pêcheurs, et réalise près de 48 % du chiffre d’affaires de l’activité de pêche côtière en Méditerranée, subit des attaques du Grand Dauphin sur les filets en vue de la prédation du poisson encerclé.
Ce phénomène provoque la détérioration de l’engin de pêche, ce qui engendre un manque à gagner, dû aux frais de réparation des filets de pêche, à la perte partielle de la capture et à la réduction de l’activité de pêche.
Une étude menée en 2003 par le Centre régional de Nador, a permis de chiffrer les pertes économiques issues de ce phénomène, à près de 24 millions de dirhams. Plusieurs acteurs subissent ces pertes à savoir, les armateurs, les marins-pêcheurs, les associations professionnelles et les administrations et établissements de gestion et de service (ONP, ODEP, Communes, compagnies d’assurances). Les baisses de revenu qui résultent de ce phénomène varient en moyenne entre 8 pc pour un simple pêcheur et 26% pour les armateurs. Les pertes occasionnées par ce mammifère, note la même source, obligent parfois les pêcheurs à d’éventuelles attaques directes sur ce mammifère marin qui joue un rôle primordial en matière d’équilibre de l’écosystème marin et reste sous la protection de plusieurs conventions internationales dont le Maroc est signataire tel l’accord sur la Conservation des cétacés de la Mer Noire, de la Méditerranée et de l’Atlantique adjacent (ACCOBAMS). Pour cerner ce problème, le Centre régional de l’INRH à Nador, avait organisé une compagne d’information et de sensibilisation des pêcheurs sur l’intérêt de la conservation de ce mammifère et la nécessité de procéder à des moyens plus équitables pour remédier à ce problème. Le Centre qui avait procédé en 2003 à la mise en essai d’un dispositif artisanal ayant montré une efficacité de 21% a repris l’expérimentation avec cette nouvelle technique acoustique électronique plus facile à utiliser et permettant une meilleure efficacité de près de 90% durant une période d’essai de 2 mois.

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